Alors qu’il est interdit d’en détenir un sans autorisation, un Montpelliérain a eu la surprise de découvrir un serval dans son jardin. Celui-ci, apeuré, a été capturé.
Le serval est un félin sauvage d’Afrique subsaharienne. Avec ses oreilles dressées, son pelage tacheté et sa silhouette élancée plus haute que le chat (entre 55 et 65 cm de hauteur), l’animal fait l’objet d’un trafic clandestin, d’autant plus qu’il présente un caractère plutôt docile, facilitant l’apprivoisement.
« Ça fait bien de poser à côté de son animal. Mais le serval reste un félin sauvage, avec toutes les caractéristiques des félins, il peut être agressif et peut retrouver son instinct sauvage, explique Vincent Tarbouriech de l’Office Français de la Biodiversité de l’Hérault sur France Bleu. Tant que c’est petit, c’est joli, c’est mignon, mais dès que ça grandit, ça peut devenir dangereux. Ces animaux là, ils sont mieux dans leur biotope pour chasser leurs proies plutôt que manger des croquettes au gout de lapin ou de poulet qu’on achète au supermarché. »
« En toute illégalité »
Il y a quelques jours, un résident du quartier des Prés d’Arènes, à Montpellier, a eu une grosse frayeur en rentrant chez lui: un serval, lui aussi apeuré, était prisonnier des plantes dans le jardin.
? Grosse frayeur ces derniers jours pour le propriétaire d’une maison à Montpellier : il a découvert un serval apeuré, dans son jardin. Les infos du @myMetropolitain ⤵️https://t.co/18ddyN9bNb
— actu.fr (@actufr) June 2, 2023
Le propriétaire des lieux s’est vite rendu compte que l’animal était apprivoisé et a contacté les pompiers du SDIS 34. Ceux-ci, avec l’aide de l’Office de la Biodiversité, ont pu capturer le serval afin de l’acheminer au parc animalier – zoo du Lunaret.
Les agents de l’Office ont expliqué que le serval « n’était pas pucé, ce qui confirme que l’animal était détenu illégalement. Ce qui est sûr, c’est que cet animal est rentré en toute illégalité sur le territoire métropolitain et qu’il n’y a pas les papiers adéquats pour pouvoir le détenir normalement ».
À ce jour, personne n’est encore venu réclamer le félin et, pour cause, le serval est protégé et nécessite de nombreuses démarches administratives et certificats de capacités pour obtenir une autorisation de détention en France.
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