Paris : des activistes s’emparent d’une œuvre exposée parmi les collections africaines du musée du quai Branly

Par Paul Tourège
13 juin 2020 02:05 Mis à jour: 13 juin 2020 13:07

Cinq individus ont pénétré dans le musée afin d’arracher une œuvre africaine datée du 19e siècle en affirmant qu’il s’agissait d’une richesse pillée « pendant l’esclavage et la colonisation » qui devait « retourner à la maison ».

Dans l’après-midi du vendredi 12 juin, des activistes ont pénétré dans le musée du Quai Branly, dans le 7e arrondissement de Paris, afin de s’emparer d’une œuvre exposée parmi les collections africaines tout en se filmant.

Selon Europe 1, il s’agit d’un poteau funéraire Bari – une ethnie d’Afrique de l’Est et du Centre – du 19e siècle.

La vidéo publiée sur les réseaux sociaux montre cinq individus se diriger vers le poteau funéraire avant de l’arracher de son socle après plusieurs efforts laborieux.

« Ils sont venus prendre des choses qui ne leur appartenaient pas et ils les ont mises dans un musée pour récolter des millions et des milliards », affirme l’un des activistes – qui se présente comme un ressortissant de la République démocratique du Congo – pendant qu’il se démène pour desceller l’œuvre.

Le petit groupe se dirige ensuite vers la sortie, tandis que celui qui porte le poteau funéraire continue de vitupérer : « On part avec notre bien, c’est une richesse qui nous appartient et qui mérite aujourd’hui de retourner à la maison. Ces choses ont été pillées pendant l’esclavage et la colonisation […]. »

« Ça rentre à la maison. On ne demande pas à un voleur la permission de prendre ce qui nous appartient », répète-t-il également à plusieurs reprises.

Empêchés de quitter l’enceinte du musée par les gardiens, les cinq hommes seront finalement appréhendés par la police.

« Cinq individus ont été interpellés et placés en garde à vue des chefs de tentative de vol en réunion d’un objet mobilier classé », a indiqué le parquet de Paris. L’enquête a été confiée aux policiers du commissariat du 7e arrondissement.

Dans un communiqué, le ministre de la Culture a condamné « avec la plus grande fermeté » le geste des activistes africains, soulignant qu’ils avaient « formulé des messages à caractère politique et contesté la présence de cette oeuvre, et d’autres, dans les collections françaises ».

« Si le débat sur les restitutions d’œuvres issues du continent africain est parfaitement légitime, il ne saurait en aucun cas justifier ce type d’actions », ajoute Frank Riester.

« L’œuvre ne semble avoir subi aucune dégradation importante et le musée va prendre sans délai toute mesure pour mener à bien les éventuelles restaurations requises », poursuit le ministre.

Une plainte a été déposée par la direction du musée.

 

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