Paris: première étape franchie pour le plan local d’urbanisme d’Hidalgo

Par Epoch Times avec AFP
6 juin 2023 09:10 Mis à jour: 6 juin 2023 10:13

Le Conseil de Paris, dominé par la majorité de gauche de la maire PS Anne Hidalgo, a adopté lundi soir la version initiale de son futur plan local d’urbanisme (PLU), qui sera ensuite examiné par l’État avant son adoption définitive fin 2024 ou début 2025.

Ce texte référence pour l’instruction des permis de construire et l’aménagement de la ville doit dessiner le futur de la capitale à l’horizon 2035-2040, afin qu’elle soit « mieux adaptée au changement climatique », souligne la mairie.

Le PLU actuel date de 2006, quand Bertrand Delanoë était maire et Anne Hidalgo première adjointe. Réélue en 2020, cette dernière a confié à son adjoint à l’urbanisme Emmanuel Grégoire la conduite des négociations, ardues, avec les alliés écologistes, pour réviser le volumineux document. Le premier adjoint a salué « le premier plan d’urbanisme post-accord de Paris » de 2015 sur l’adaptation au changement climatique et « post-Covid au plan mondial ».

300 hectares supplémentaires d’espaces verts

Le compromis autour de PLU appelé « bioclimatique » consacre deux objectifs majeurs : atteindre en 2035 la barre des 40% de logement public, dont 30% de logement social, et dénicher 300 hectares supplémentaires d’espaces verts pour le même horizon. Cette feuille de route doit permettre à Paris de rester une ville « attractive, agréable dans les années prochaines malgré l’accélération des températures », a résumé Anne Hidalgo.

Les Verts ont obtenu une limitation des futurs immeubles à 37 m de hauteur. « C’est déjà dans le PLU actuel, mais c’est vrai que vous y avez dérogé pendant tout votre mandat », a fustigé la cheffe de l’opposition LR, Rachida Dati, pour qui « depuis 20 ans, Paris a été de densification en densification ».

« Depuis 2006, vous avez bétonné Paris. C’est incontestable et mesuré », a abondé l’élue MoDem Maud Gatel, évoquant un total de « 2,85 millions de m2 supplémentaires, dont 1,5 millions de m2 de bureaux ».

Le risque de « développer uniquement du logement social » 

Le PLU révisé comprend des centaines de « pastilles », ces parcelles réservées au logement social, aux espaces verts ou aux équipements publics, et une obligation de 10% de logements pour tout projet de construction ou de rénovation d’un immeuble de bureaux de plus de 5000 m2.

Rachida Dati redoute une « accélération de la préemption dans la propriété privée pour développer uniquement du logement social ». Elle dénonce également « l’objectif irréaliste, démagogique des 300 hectares » d’espaces verts supplémentaires.

Une fois le texte adopté par la majorité, l’enquêteur mandaté par l’État pourra « corriger quelques erreurs » et « toiletter » les quelque 12.000 prescriptions localisées, a précisé Emmanuel Grégoire en amont des débats. À l’issue de l’enquête publique, le premier adjoint vise une adoption définitive « fin 2024, début 2025 au plus tard ».

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