Plus de 4 400 personnes arrêtées au cours des troubles qui ont suivi la mort de George Floyd

Par Tom Ozimek
2 juin 2020 16:34 Mis à jour: 2 juin 2020 16:34

Au moins 4 400 personnes ont été arrêtées dans tout le pays, car les manifestations pacifiques exprimant le chagrin et la colère suscités par la mort de George Floyd pendant sa garde à vue ont souvent débouché sur des pillages, des violences et des incendies criminels.

Selon un décompte établi par The Associated Press, les milliers d’arrestations ont été justifiées pour des délits comme le blocage d’autoroutes, le vol et l’agression.

Alors que des milliers de personnes ont défilé pacifiquement à Phoenix, en Arizona, et à Albuquerque, au Nouveau-Mexique, certains ont demandé la fin des émeutes et des pillages ; ailleurs, une violence généralisée s’est abattue sur les propriétés et les personnes.

Des incendies ont brûlé près de la Maison-Blanche, des magasins ont été pillés dans le sud de la Californie, et des images inquiétantes d’actes violents ont inondé les médias sociaux, notamment celles d’une foule battant une femme âgée propriétaire d’un magasin à Rochester, New York.

Un autre incident troublant, filmé par les caméras, a eu lieu à Dallas, au Texas, où un homme qui aurait été le propriétaire d’un magasin et qui défendait sa boutique avec une épée a été pris à partie par une foule et a perdu connaissance.

L’agitation a commencé par des manifestations pacifiques à l’occasion du décès, le 25 mai, de M. Floyd, un Afro-Américain, qui a fait part de ses difficultés à respirer alors que Derek Chauvin, un policier blanc, a continué de le retenir pendant près de 9 minutes avec un genou qu’il avait placé contre la nuque et la tête de M. Floyd.

M. Chauvin, renvoyé du département de police de Minneapolis, a été accusé de meurtre au troisième degré et d’homicide involontaire coupable au deuxième degré, bien que cela n’ait guère contribué à endiguer la fureur.

Le président américain Donald Trump, dans un discours prononcé samedi au Cap Canaveral en Floride, a déclaré avoir parlé à la famille de George Floyd pour exprimer sa peine à la suite de son décès. Il a ajouté que les officiers impliqués dans l’incident avaient été licenciés, que l’un d’entre eux avait été accusé de meurtre, et que des charges pouvaient être retenues contre les trois autres.

« Je me tiens devant vous en tant qu’ami et allié de chaque Américain en quête de justice et de paix », a-t-il déclaré. « Et je me tiens devant vous pour m’opposer fermement à quiconque exploite cette tragédie pour piller, voler, attaquer et menacer. »

« Guérir, et non [suivre] sa haine ; [assurer] la justice, et non le chaos, telle est la mission qui nous attend », a déclaré M. Trump.

« Je comprends la douleur que les gens ressentent. Nous soutenons le droit des manifestants pacifiques, et nous entendons leurs appels », a déclaré M. Trump, appelant les forces de l’ordre à se montrer sévères envers les responsables d’actes de violence et de vandalisme, ajoutant que « la mémoire de George Floyd est déshonorée par les émeutiers, les pillards et les anarchistes ».

Luttant pour faire face aux troubles civils, les forces de l’ordre locales ont été renforcées par environ 5 000 membres de la Garde nationale, qui se sont déployés dans 15 États et à Washington, selon le général d’armée de l’air Joseph Lengyel, chef du Bureau de la Garde nationale.

« La mission la plus difficile que nous accomplissons est de réagir en période de troubles civils », a déclaré M. Lengyel dans un communiqué.

La Garde nationale du Minnesota a déclaré dans un tweet qu’elle avait déployé plus de 4 100 membres du personnel dans la région et qu’elle s’attendait à ce que ce nombre soit au moins multiplié par deux.

« C’est une augmentation significative par rapport aux 700 en service vendredi. Nous vivons ici. Nous travaillons ici. Nous servons ici. Nous sommes tous là », dit la déclaration.

Ailleurs dans le pays, une manifestation le long de la route historique 66 vers le centre-ville d’Albuquerque, au Nouveau-Mexique, a dégénéré brutalement lundi dernier, lorsque la police a signalé que des manifestants avaient allumé de petits feux et que des officiers avaient déclaré avoir été touchés par des tirs.

Un dimanche après-midi de manifestations pour la plupart pacifiques à Boston a été marqué à la tombée de la nuit par des affrontements entre manifestants et policiers, des jets de pierres, des effractions dans plusieurs magasins et l’incendie d’un véhicule de police.

La police de Boston a tweeté qu’au moins 40 personnes avaient été arrêtées dès lundi à 3 heures du matin. La police a indiqué que sept policiers avaient été hospitalisés et que 21 voitures de police avaient été endommagées.

« Les principales victimes de cette horrible, horrible situation sont les citoyens qui vivent dans ces communautés autrefois charmantes. Les foules dévastent le fruit du travail des honnêtes gens et détruisent leurs rêves », a déclaré le président dans un discours prononcé après le coup d’envoi.

« En ce moment, l’Amérique a besoin de création, pas de destruction ; de coopération, pas de mépris ; de sécurité, pas d’anarchie », a déclaré le président.

« Et il n’y aura pas d’anarchie. La civilisation doit être chérie, défendue et protégée », a-t-il ajouté.

Le saviez-vous ?

Epoch Times est un média indépendant. Il est différent des autres organisations médiatiques, car nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre public. Nous n’avons pas d’autres agendas que d’informer nos lecteurs et les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant nos principes de vérité et de tradition comme guide dans notre travail.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.