Le président russe Vladimir Poutine a déclaré dimanche que l’invasion de l’Ukraine ne cessera que si l’armée ukrainienne « stoppait les hostilités et répondait à l’exigence bien connue de la Russie », selon un communiqué du Kremlin.
« La volonté de la partie russe de dialoguer avec les autorités ukrainiennes et avec les partenaires étrangers pour résoudre le conflit a été confirmée », a déclaré M. Poutine, selon le Kremlin, lors d’un appel avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Selon le communiqué du Kremlin, lors d’un appel avec son homologue, M. Poutine a allégué que Kiev bloquait le processus de négociations, il a ajouté que « la suspension de l’opération spéciale n’est possible que si Kiev cesse les hostilités et satisfait aux exigences bien connues de la Russie » telles que la « démilitarisation » de l’Ukraine.
M. Poutine a fait ses commentaires suite à une requête formulée par M. Erdogan à son encontre, le priant d’instaurer « un cessez‑le‑feu général urgent » pour répondre aux « préoccupations humanitaires croissantes dans la région ».
Recep Tayyip Erdogan a déclaré que la Turquie « était prête à apporter toutes sortes de contributions pour que le problème ukrainien soit résolu le plus rapidement possible par des moyens pacifiques », selon un communiqué de son bureau.
Les autorités de Marioupol ont déclaré dimanche qu’elles feraient une deuxième tentative pour évacuer une partie des 400 000 habitants, alors que la ville côtière ukrainienne a subi plusieurs jours de bombardements qui ont privé les habitants de chauffage, d’électricité et d’eau. Mais le cessez‑le‑feu a échoué, comme samedi, chaque partie accusant l’autre de cet échec.
Kiev a renouvelé son appel à l’Occident pour que les sanctions soient renforcées. Kiev a également demandé davantage d’armes, notamment des avions de fabrication russe, pour repousser les forces russes.
Le Comité international de la Croix‑Rouge (CICR) a écrit dimanche que les tentatives d’évacuation dans certaines zones ukrainiennes, notamment à Marioupol, ont échoué.
Le CICR a déclaré sur Twitter : « Les gens vivent dans la terreur à Marioupol, cherchant désespérément à se mettre en sécurité. La tentative d’aujourd’hui de commencer à évacuer une population estimée à 200 000 personnes a échoué. Ces tentatives ratées mettent en évidence l’absence d’un accord détaillé et opérationnel entre les parties du conflit. »
« Les habitants de Marioupol ainsi que ceux d’autres endroits en Ukraine vivent dans des situations désespérées », poursuit le CICR. « Ils doivent être protégés à tout moment. Ils ne sont pas une cible. Les gens ont un besoin urgent d’eau, de nourriture, d’abris. Les éléments vitaux de base. Nous avons besoin de garanties en matière de sécurité pour pouvoir leur apporter de l’aide. »
Dimanche également, l’agence des Nations unies pour les réfugiés a confirmé qu’au moins 1,5 million de réfugiés d’Ukraine ont rejoint les pays voisins au cours des derniers jours, depuis le début de la guerre le 24 février.
Le commissaire de l’agence des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a souligné dans un message sur Twitter qu’il s’agissait de « la crise de réfugiés connaissant la croissance la plus rapide en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale ».
Reuters a contribué à cet article.
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