Le président américain Donald Trump est-il vraiment raciste?

Par Deneen Borelli
1 septembre 2019 18:26 Mis à jour: 12 décembre 2019 11:52

Les démocrates et les médias anti-Trump accusent régulièrement le président américain de racisme, par le biais d’une campagne de communication vigoureuse et qui s’appuie sur la déformation des propos du président et sur une analyse raciale de ses commentaires et actions politiques.

La crédibilité de cette campagne est entamée par le choix méthodique du moment où les accusations de racisme sont formulées et par la façon dont les opposants au président Trump interprètent de façon sélective sa politique sur l’immigration.

Avant d’être élu président, Donald Trump était presque un héros au sein de l’establishment libéral afro-américain, à savoir les politiciens démocrates noirs, militants noirs et artistes noirs. Ce n’est que lorsque Trump a décidé de se présenter à la présidence des Etats-Unis et après son élection surprise en 2016 qu’il est devenu aux yeux de ce groupe un raciste.

On trouve dans The Daily Caller en 1998 et 1999 des marques d’estime fortes vis-à-vis de Trump du célèbre pasteur Jesse Jackson lors des événements de la Rainbow Push Coalition.

Jackson appelait alors Trump un « ami » et faisait son éloge en disant : « Nous avons besoin de vos compétences de bâtisseur, de votre enthousiasme pour que les gens à Wall Street représentent la diversité, et nous vous remercions d’être venus ce soir. »

Jeté sous l’autobus

À l’époque, Trump était un modèle dans la communauté noire et montait sur scène avec Jesse Jackson, qui aujourd’hui l’accuse d’être un raciste.

Jackson a publié une déclaration suite au commentaire du président Trump sur Twitter, adressée aux représentantes démocrates Ilhan Omar (D-Minn.), Rashida Tlaib (D-Mich.), Alexandria Ocasio-Cortez (D-N.Y.), et Ayanna Pressley (D-Mass.), à qui il suggère de « retourner » dans leur pays pour y régler les problèmes avant de revenir aux États-Unis y donner des leçons.

Le titre de cette déclaration, « Résister aux tactiques du distracteur en chef »,  dit quasiment tout, mais pourquoi s’arrêter là ?

La déclaration de Jackson commence par : « N’ayez pas peur de cet homme caché derrière le rideau à la Maison Blanche. »

Jackson continue en disant : « Ce n’est que Donald Trump, le distracteur en chef, qui appuie sur le bouton « envoyer » de son ordinateur, répandant la division et la douleur à travers le pays ».

Finalement, Jackson assène : « Son tweet attaquant les quatre femmes de couleur du Congrès des États-Unis était raciste. Ce n’était pas imprudent. Il savait exactement ce qu’il faisait. »

C’est, pour reprendre une expression américaine, le « jeter sous l’autobus » : avant d’être élu président, Donald Trump a été photographié à de nombreuses reprises dans des relations amicales avec les personnes qui le critiquent aujourd’hui, dont Jackson.

On voit par exemple l’artiste Snoop Dogg serrer la main de Donald Trump il y a quelques années. Mais dans un clip de 2017, Snoop Dogg tire avec une fausse arme sur un personnage au visage de clown ressemblant au Président Trump.

Commentant la vidéo, Snoop Dogg explique : « Personne ne s’occupe des vrais problèmes avec ce p..n de clown de président ».

Le camp démocrate se donne ainsi le droit d’accuser le président Trump de racisme sans preuve, ainsi que de simuler une fusillade et le meurtre du président des États-Unis.

Redéfinir le terme « raciste »

Les médias anti-Trump participent également à cette campagne en déclarant que le président Trump est un raciste, ce qui est mis bien en vue dans les grands titres des journaux télévisés et dans le bandeau inférieur des chaines d’information continue.

L’animateur de MSNBC Joe Scarborough a comparé le président Trump à l’ancien dirigeant du KKK David Duke et a poussé ses commentaires un peu plus loin en qualifiant de racistes les donateurs du président : « Vous financez sa campagne pour la suprématie blanche ».

Pour donner une mauvaise image du président, les démocrates et les médias anti-Trump réécrivent la définition du mot raciste. Au lieu de montrer des actions manifestant le fait qu’une personne pense qu’une autre race est génétiquement déficiente et inférieure, le fait d’avoir critiqué des personnes de couleur suffit pour faire conclure que le Président Trump est raciste.

Le président Trump a été qualifié de raciste pour avoir utilisé des mots durs pour décrire les conditions de vie déplorables à Baltimore, dans le Maryland, en oubliant que dès 1999 Elijah Cummings, le représentant démocrate de la ville, la décrivait lui-même comme « gangrenée par la drogue« .

Les démocrates peuvent difficilement défendre la thèse d’un Trump raciste au vu des commentaires de Cummings et de l’ancienne maire de Baltimore, Catherine Pugh (qui a démissionné en mai à la suite d’un scandale) : Celle-ci, visitant les rues de Baltimore en septembre dernier, est filmée en train de dire2 et est sur vidéo, disant « Whoa, ça sent le rat« , et : « Il faudrait juste enlever toute cette m…e. »

Mais passons.

Lorsqu’il s’agit de politique d’immigration, le racisme est dans les yeux de celui qui le pointe.

Les démocrates et leurs alliés médiatiques qualifient le président Trump de raciste parce que sa politique d’immigration comprend la construction d’un mur à la frontière sud, l’expulsion d’étrangers illégaux, la détention d’enfants et la volonté d’arrêter le flux des immigrants illégaux aux États-Unis.

Pourtant, l’ancien président Obama n’était pas considéré comme raciste lorsqu’il a expulsé massivement et agressivement des étrangers illégaux, construit des cellules pour les enfants migrants et exhorté les parents en Amérique centrale à ne pas envoyer d’enfants non accompagnés aux États-Unis. De plus, le sénateur Obama a lui-même voté pour le financement d’un mur frontalier.

Charlottesville

Enfin, il y a la déformation des propos du président Trump au sujet des violences de Charlottesville, en Virginie, en 2017. Les opposants du président l’ont fustigé en insistant sur le fait qu’il appelait les néo-nazis qui assistaient au rassemblement « des gens très bien ».

Cette caractérisation est émotionnellement efficace pour faire passer le président pour un ami des tenants de la suprématie blanche.

Mais c’est mal à bien des égards.

Le président a qualifié les néo-nazis de « personnes très mauvaises » et a ajouté : « Mais il y avait aussi des gens très bien des deux côtés« . Le président parlait clairement des gens qui demandaient le retrait de la statue de Robert E. Lee et de ceux qui voulaient la conserver, ce qu’il a souligné lors d’une conférence de presse.

Cependant, le contexte des commentaires de Trump a été volontairement ignoré par les démocrates.

Il est important de noter qu’il y avait des gens qui ont assisté au rassemblement pour défendre les statues historiques qui, comme l’a déclaré le président, n’étaient pas des néonazis. L’animateur de radio de WCHV-Charlottesville, Joe Thomas, était présent au rassemblement et a confirmé qu’il y avait effectivement beaucoup de monde présent au rassemblement pour s’opposer à l’enlèvement de la statue.

Thomas a raconté son expérience par courriel :

« J’étais au coin de Market et à la 4e à l’extérieur du parc en train de retransmettre les événements le 08 décembre quand, à six reprises, des auditeurs se sont approchés de moi, paniqués et m’ont demandé : « Que se passe-t-il ? » On leur avait dit qu’il s’agissait d’un rassemblement pour la liberté d’expression et la défense des monuments de la guerre civile. Cependant, quand les orateurs ont commencé, il n’y avait rien à propos de la liberté d’expression ni de la défense des monuments. »

Les paroles et les actions des démocrates et des médias anti-Trump montrent simplement leur hostilité envers le président Trump.

Il suffit de prendre un moment pour remonter le temps et analyser l’interaction entre les démocrates et Donald Trump, l’homme d’affaires civil, et le président Trump aujourd’hui, pour se rendre compte à quel point l’indignation sélective de la gauche est hypocrite.

Les démocrates feraient et diraient n’importe quoi pour ternir le président Trump. Qualifier le président de raciste est un moyen rapide et facile de susciter des émotions et des tensions raciales parmi les principaux partisans démocrates, ce qui met fin au débat et constitue une tentative de cri de ralliement pour motiver les électeurs à l’approche de l’élection présidentielle de 2020.

Deneen Borelli est l’auteure de « Blacklash », un article de Fox News et coprésidente de la Women for Trump Coalition.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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