Prix des transports en Île-de-France: le gouvernement prêt à « travailler » avec Valérie Pécresse

Photo: : PHILIPPE LOPEZ/AFP via Getty Images
S’il refuse d’être le « tiroir-caisse » d’Île-de-France Mobilités (IDFM), l’État est néanmoins prêt à « travailler » avec l’autorité organisatrice des transports pour l’aider à boucler son budget 2023 et éviter une hausse brutale du prix des abonnements, a indiqué lundi Gabriel Attal.
« Il y a un besoin de financement pour IDFM », a reconnu le ministre des Comptes publics sur BFMTV/RMC, alors que la présidente de l’institution Valérie Pécresse doit trouver 450 millions d’euros d’ici au conseil d’administration de mercredi 7 décembre pour équilibrer le budget 2023.
« C’est un dossier suivi à très haut niveau, par la Première ministre, les ministres concernés. On va continuer à travailler avec elle (Mme Pécresse, NDLR) pour trouver des solutions, pour l’aider », a assuré Gabriel Attal.
« Mais il faut qu’elle nous aide à l’aider, en regardant les autres possibilités » que la hausse du forfait mensuel Navigo pour boucler le budget 2023, contraint par l’inflation et la flambée des prix de l’énergie.
Actuellement vendu à 75,20 euros par mois, le tarif du pass Navigo pourrait passer à 90 euros, et celui du ticket de métro unitaire de 1,90 à 2,30 euros si IDFM ne trouvait pas de nouvelles sources de financement. Une éventuelle hausse de 20% que Valérie Pécresse a déjà jugée « inacceptable ».
« Les Franciliens ne sont pas un tiroir-caisse sur lesquels on peut pomper en augmentant indéfiniment le passe Navigo, et l’État non plus n’est pas un tiroir-caisse », a martelé lundi 5 décembre Gabriel Attal.
« Comptable de l’argent de tous les Français »
Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire lui a emboîté le pas sur France Inter, affirmant être « comptable de l’argent de tous les Français ».
« C’est compliqué pour moi d’aller expliquer à quelqu’un qui habite à Nantes, à Nevers ou à Romorantin que je vais prendre de l’argent public qui lui appartient aussi pour aider la région la plus riche de France », a attaqué le N.2 du gouvernement.
Dans une délibération qu’elle doit soumettre au conseil d’administration d’IDFM, Valérie Pécresse a récemment menacé de suspendre une série de paiements liés à de grands projets (Jeux olympiques, Grand Paris Express) si l’État ne fait pas de geste pour éviter une trop forte hausse des tarifs des transports en commun.

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