Reconfinement : « Si je reste fermé, je ne peux pas survivre » : les grandes difficultés des centres équestres

10 novembre 2020 18:59 Mis à jour: 10 novembre 2020 18:59

Le reconfinement est un coup dur pour les centres équestres, forcés de fermer alors qu’ils ont de lourdes charges financières à supporter tous les jours. Les chevaux sont également les victimes de ce confinement, qui peut avoir des conséquences physiques et mentales sur eux à cause du manque d’exercice physique.

« Je trouve pas normal que je n’aie pas le droit d’enseigner à cinq élèves dehors en plein air, alors qu’ils sont 35 dans une classe au collège ou au lycée, c’est pas cohérent », s’insurge à la caméra de France 3 Anaïs Marçais, gérante de l’écurie de Pommeil, située à Guéret dans la Creuse.

« Si je reste fermée, je ne peux pas survivre, c’est pas possible », ajoute-t-elle, désemparée.

« Après huit mois d’incertitudes et ce nouveau confinement, j’ai perdu la foi. J’adore ce métier, mais il faut pouvoir en vivre », explique de son côté au Télégramme Hélène Froger, du centre équestre de Guerlédan dans les Côtes-d’Armor.

La Fédération française d’équitation estime que chaque semaine de fermeture pendant ce reconfinement fait perdre entre 20 et 25 millions d’euros à la filière, indique France Inter. Pour Damien Védrines, propriétaire du club hippique de Brinon-sur-Sauldre, « c’est entre 10 000 et 12 000 euros de chiffre d’affaires perdus », déclare-t-il au Berry républicain.

« Contrairement à d’autres loisirs, les chevaux, qu’ils travaillent ou pas, doivent manger. Quand ils travaillent, ils payent leur bouffe mais quand ils travaillent pas, il faut trouver un moyen de les faire manger », indique Benoît Falconé, propriétaire d’un centre équestre à la Chapelle-Montligeon, dans l’Orne.

Les conséquences sont loin d’être uniquement financières. Tout comme les humains, les chevaux confinés dans un box « ont tendance à être agressifs et de mauvaise humeur », assure Benoît Falconé.

Les séquelles peuvent être graves et même mortelles. « Le fait de rester immobile empêche leur circulation du sang, cela provoque des coliques et des problèmes cardiaques », précise-t-il.

La seule bonne nouvelle par rapport au premier confinement, c’est que les propriétaires des chevaux en pension ont le droit de se rendre dans les écuries et de faire de petites balades avec leurs animaux, dans les limites d’un kilomètre et d’une heure.

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