Relaxe de Mediapart, attaqué en diffamation par François de Rugy

Par Epoch Times avec AFP
2 avril 2021 13:01 Mis à jour: 2 avril 2021 21:50

Attaqué en diffamation par l’ex-ministre François de Rugy pour un des articles sur son train de vie et ses dépenses qui l’avaient poussé à la démission, Mediapart a été relaxé le vendredi 2 avril par le tribunal judiciaire de Paris.

Alors ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy avait démissionné en juillet 2019 après une série de révélations : dîners fastueux organisés alors qu’il présidait l’Assemblée nationale – photos de homards et grands crus à l’appui – coûteux travaux dans son logement de fonction, utilisation contestée de ses frais de mandat de député, logement à vocation sociale loué à Nantes.

C’est pour le seul article sur ce logement que François de Rugy – redevenu député – avait attaqué Mediapart, dont il avait dénoncé les « méthodes » et le « journalisme de démolition ».

« Tout ce qui est écrit est vrai »

François de Rugy poursuivait le journal en ligne en diffamation à l’encontre d’un « citoyen chargé d’un mandat public », mais le tribunal a estimé dans sa décision que l’article en question ne le visait qu’en tant que particulier. La requalification étant exclue en matière de presse, il a relaxé Mediapart, le directeur de la publication Edwy Plenel et l’un des co-auteurs de l’article, Fabrice Arfi, tous deux également visés.

« Tout ce qui est écrit est vrai », avait martelé le directeur du journal Edwy Plenel, au cours de l’audience du 11 février à laquelle François de Rugy n’avait lui pas assisté. « On est très contents que la justice protège efficacement la liberté d’expression sur des sujets d’intérêt général que le public est en droit de connaître », s’est félicité l’avocat du journal Emmanuel Tordjman, en rappelant les « 250 victoires » dans des procédures en diffamation depuis les débuts du journal.

« Mediapart a gagné son procès contre François de Rugy. En un mois et demi, le journal a gagné ses procès contre Vincent Bolloré, le procureur Philippe Courroye, le patron de presse Hervé Gattegno, la procureure Eliane Houlette et une proche de François Fillon », a de son côté réagi sur Twitter Fabrice Arfi.

 

 

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