En France, la déformation de la structure démographique liée au vieillissement s’est accélérée depuis 2010, et devrait continuer à un rythme élevé au cours des deux prochaines décennies.
Une réforme des retraites est donc nécessaire mais s’avère difficile. Déjà les syndicats ont engagé des grèves dont les retraites vont être un prétexte récurrent ces prochains mois alors que la situation économique est de plus en plus préoccupante.
Il est donc utile de faire un état des lieux des retraites dans les pays développés. Il y apparaît clairement que la France est l’un des pays où l’on prend sa retraite le plus tôt, où les cotisations sont le plus élevées. La France est le pays de l’OCDE qui dépense le plus pour ses retraites après la Grèce et l’Italie selon le graphique de l’OCDE pour 2019.
Pourtant, selon l’indice Mercer élaboré avec le CFA Institute, la France recule en 2022 à la 22ème place du classement mondial des systèmes de retraites les plus performants et équilibrés après avoir occupé la 21ème place en 2021 et même la 20ème en 2020. Dans ce classement, arrivent en tête des pays ayant un fort taux de capitalisation : l’Islande en premier pour la deuxième année consécutive, puis les Pays-Bas et le Danemark.
Docteur en droit et licencié ès lettres, avocat au Barreau de Lyon spécialisé en droit des sociétés et fiscalité internationale.
Article écrit par Jean-Philippe Delsol, avec l’aimable autorisation de l’IREF.
L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.
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