Sandrine Rousseau voudrait « une possibilité de délit de non-partage des tâches domestiques »
Sandrine Rousseau
Photo: PHILIPPE DESMAZES/AFP via Getty Images
Invitée sur la chaîne Twitch du média Madmoizelle, l’écoféministe Sandrine Rousseau a abordé divers sujets, notamment celui du l’égalité hommes-femmes et plus particulièrement sur le partage équitable des tâches domestiques entre les hommes et les femmes.
Dans l’émission diffusée sur la chaîne Twitch du média Madmoizelle le 21 mars dernier, l’ancienne porte-parole de la campagne de Yannick Jadot a lancé à la volée une proposition destinée à lutter contre les inégalités entre les femmes et les hommes, précisément sur la question du partage des tâches domestiques.
Car « le privé est politique »
« Les femmes font huit heures de plus par semaine de travail domestique », par rapport aux hommes, a indiqué Sandrine Rousseau dans l’émission animée par Mélanie Wanga et Maëlle Le Corre. Cela représente une journée de travail supplémentaire « non payée », a soulevé l’une des deux animatrices. La contribution de ces messieurs sur ces corvées n’aurait augmenté que de « 14 minutes » par semaine depuis les années 1970, a encore précisé l’écologiste.
« Je voudrais qu’il y ait même une possibilité de délit de non-partage des tâches domestiques », a stipulé Sandrine Rousseau, considérant qu’il y a « un impensé des politiques égalité femme homme » et que « le privé est politique ». Selon elle, « tant qu’on ne donne pas les moyens aux femmes de véritablement obtenir l’égalité sur le partage, on n’y arrivera pas ». Précisant toutefois que cette proposition n’engageait qu’elle, n’étant pas candidate à la présidentielle.
Tout comme « on fait reconnaître des violences sexuelles au sein des couples »
L’ex-candidate à la primaire écologiste, pour qui cette question est « cruciale », estime que sa suggestion pourrait être mise en place de la même manière « que l’on fait reconnaître des violences sexuelles au sein des couples ».
Lors de cette émission, Sandrine Rousseau est également revenue sur son éviction de la campagne du candidat écologiste Yannick Jadot, à la suite des propos virulents qu’elle avait tenus sur la campagne des Verts, rapportés dans les colonnes du Parisien le 3 mars dernier. Elle avait déclaré que même les « grands stratèges politiques » de la campagne de l’écologiste sont « nuls » et « se plantent sur tout ». Quant au candidat EELV à la présidentielle, elle avait indiqué qu’il n’arrivait pas à « imposer un récit ».
« Il y a la moitié des propos parus dans l’article du Parisien que je n’ai pas tenus », a commenté l’ancienne porte-parole du candidat écologiste au média féministe. À propos de cette éviction, elle s’est par ailleurs interrogée : « Qui a déjà été viré d’une campagne ? » La journaliste a alors demandé à l’écoféministe si elle était « gênante pour la campagne de Yannick Jadot », ce à quoi elle a répondu : « Ce n’est pas à moi de répondre à cette question. »
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