Sedan : un lycéen trouve « normale » la décapitation de Samuel Paty, le juge refuse la mise en examen pour apologie du terrorisme

Par Paul Tourège
13 novembre 2020 09:09 Mis à jour: 13 novembre 2020 09:09

L’adolescent a tenu des propos particulièrement choquants pendant un cours consacré à la liberté d’expression dans le cadre de l’hommage rendu à Samuel Paty avant de récidiver pendant un autre cours.

Le mardi 10 novembre, deux élèves du lycée professionnel Le Château, à Sedan (Ardennes), soupçonnés d’apologie du terrorisme ont été placés en garde à vue.

Âgés de 15 ans et scolarisés en classe de seconde, les deux lycéens ont tenu des propos alarmants pendant un cours consacré à la liberté d’expression le lundi 2 novembre dans le cadre de l’hommage rendu à Samuel Paty, le professeur d’histoire et de géographie de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) décapité par un islamiste russe d’origine tchétchène qui bénéficiait du statut de réfugié.

Contacté par nos confrères de France Bleu, Laurent de Caigny, le procureur de la République de Charleville-Mézières, a déclaré que l’un des deux mis en cause avait trouvé « normal » que l’enseignant ait été décapité.

Selon le magistrat, le lycéen aurait également  expliqué que s’il avait été à la place de l’assassin de Samuel Paty, « il aurait décapité le président de la République, Emmanuel Macron ».

Des déclarations appuyées par un autre adolescent. Pendant son audition par la police, ce dernier aurait affirmé avoir soutenu son camarade pour « faire le malin ».

Le juge refuse la mise en examen pour apologie du terrorisme

D’après M. de Caigny, le premier lycéen aurait de nouveau tenu des propos particulièrement préoccupants pendant un autre cours dans le cadre duquel son enseignante avait pris l’exemple d’un commerçant turc pour les besoins d’un exercice.

« Il a revendiqué ses origines turques, qu’il tient de sa mère puisqu’il est né en France. Il a insulté son enseignante, kabyle, de ‘traître à sa race’ », explique le procureur de Charleville-Mézières.

Les deux adolescents ont été déférés devant un juge pour enfants ce mercredi. Le juge a toutefois refusé de les mettre en examen pour « apologie du terrorisme ».

Une décision incompréhensible pour le représentant du ministère public. « Le cas le plus grave est sans doute celui du premier lycéen », souligne Laurent de Caigny. Le procureur précise que le lycéen en question n’a pas présenté d’excuses après avoir tenu les propos qui lui sont reprochés.

Il a finalement été mis en examen pour « outrage » et « fait l’objet d’un suivi », rapporte France Bleu. Son camarade a « été pris en charge par sa famille », ajoute la radio de service public.

Le parquet carolomacérien a décidé de faire appel de la décision.

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