Selon un document ayant fuité du département de la Sécurité intérieure, les États-Unis prévoient des « mécanismes pour relâcher massivement » les étrangers en situation irrégulière

10 avril 2022 00:15 Mis à jour: 10 avril 2022 00:16

Un « plan d’urgence » ayant fuité du département de la Sécurité intérieure (DHS) a récemment été publié. Le titre 42 prenant fin, l’immigration clandestine est en passe d’augmenter à nouveau, les hauts fonctionnaires américains ont donc été informés que le meilleur moyen d’y faire face était de relâcher massivement les étrangers en situation irrégulière dans le pays.

Le document de 115 pages, daté du 17 février et publié par Breitbart News, s’intitule « DHS Southwest Border Mass Irregular Migration Contingency Plan ». [Plan d’urgence du DHS pour l’immigration clandestine massive à la frontière sud‑ouest, ndt.]

Le document nous apprend que ce plan a été mis en place pour se conformer à un ordre antérieur du président Joe Biden. L’ordre exigeait des responsables du DHS d’élaborer le cadre nécessaire pour s’attaquer aux causes de la migration, pour gérer la migration et pour fournir un « traitement sûr et ordonné » aux immigrés clandestins demandant l’asile après avoir traversé la frontière.

On y apprend également que le plan « anticipe la récession de la loi de santé publique [nommée] titre 42 ». Le titre 42 est une disposition déployée durant la pandémie (sous Trump) pour des raisons sanitaires afin de permettre aux autorités américaines de refouler les migrants traversant la frontière avant même qu’ils ne fassent une demande d’asile. La fin du titre 42 « provoquera probablement une augmentation de l’immigration clandestine et aura un impact direct sur la capacité de détention et de traitement à court terme le long de la frontière entre les États‑Unis et le Mexique », indique le document. Cela résultera en partie de « la perception que les restrictions à l’entrée ont été réduites ».

C’est le 1er avril que les hauts responsables de l’administration Biden ont annoncé la décision de mettre fin au titre 42.

Selon un des scénarios du plan d’urgence, jusqu’à 450 000 immigrants pourraient arriver en moins d’une trentaine de jours dans ce que le DHS appelle « les zones d’opérations de l’immigration clandestine » le long de « la frontière sécurisée du sud‑ouest ». Ces « zones d’opérations » s’étendent de la frontière sud des États‑Unis jusqu’en Amérique centrale. Cela pourrait entraîner de « multiples flux » simultanés de 10 000 à 20 000 immigrants dans différents endroits.

Le DHS, ayant déjà atteint un niveau record d’immigration illégale au cours de la première année du mandat de Joe Biden, annonce que les moyens d’expulser les immigrés « seront limités » étant donné que les moyens légaux de l’ère pandémique prendront fin.

Cela conduira à la mise en place de « mécanismes de relaxe à grande échelle ». Les immigrants seront priés de comparaître devant un tribunal, voire ils seront relâchés sans aucun avis du tribunal. Cette façon de procéder n’a jamais existé avant que Joe Biden ne prenne ses fonctions.

En 2021, près de 95 000 immigrés clandestins ont été admis sans avis judiciaire. Les fonctionnaires leur ont ensuite envoyé par courrier des documents afin qu’ils se présentent. Le secrétaire à la sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, a déclaré aux membres du Congrès en novembre 2021 que cette pratique avait été abandonnée.

Le porte‑parole du DHS n’a pas contesté l’authenticité du document.

Suite à une demande de commentaires, le porte‑parole a renvoyé dans un courriel à Epoch Times une partie de la déclaration de M. Mayorkas lorsque la décision relative à l’annulation du titre 42 a été annoncée.

« Une fois que l’ordonnance sur le titre 42 ne sera plus en vigueur, le DHS traitera les personnes rencontrées à la frontière conformément au titre 8, qui est la procédure standard que nous utilisons pour placer les personnes en procédure d’expulsion. Néanmoins, nous savons que les passeurs diffuseront des informations erronées pour profiter des migrants vulnérables. Soyons clairs : les personnes incapables d’établir une base légale pour rester aux États‑Unis seront expulsées », a alors déclaré M. Mayorcas.

Le représentant Andy Biggs (Parti républicain‑Arizona), responsable d’un État frontalier, a déclaré à Epoch Times dans un courriel après avoir examiné le rapport que Joe Biden et M. Mayorkas « ont éviscéré la sécurité frontalière de notre nation et l’appareil d’application de l’immigration par le biais de divers ordres exécutifs et mémorandums illégitimes. »

« Leurs décisions au cours de l’année écoulée ont créé une crise frontalière sans précédent qui a conduit plus de 2,5 millions de personnes à franchir notre frontière sud – un record absolu. Et maintenant, il semble que leur plan pour faire face à une nouvelle poussée frontalière entièrement créée par eux consiste simplement à relâcher tout le monde à l’intérieur des États‑Unis en levant l’ordre de santé publique du titre 42 », a‑t‑il ajouté.

« Le ministère de la Sécurité intérieure doit soit inscrire tous les étrangers en situation irrégulière dans le programme des protocoles de protection des migrants, soit les détenir comme l’exige la loi. Les relâcher simplement est inacceptable et illégal. »

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