Sondage aux États-Unis : l’ennemi numéro Un est la Chine communiste

Par Anders Corr
25 mars 2024 23:21 Mis à jour: 25 mars 2024 23:21

Le dernier sondage de Gallup révèle que pour les Américains, la Chine reste l’ennemi numéro un. La Russie et l’Iran arrivent respectivement en deuxième et troisième position. Tout cela est parfaitement logique. La sagesse des foules, qui est la base de la démocratie, est bien vivante en Amérique.

Les trois dictatures, plus la Corée du Nord, constituent « l’axe du mal », selon l’amiral John Aquilino, commandant des forces américaines dans l’Indo-Pacifique. Nous devrions y prêter attention. Le 20 mars, il a déclaré que l’environnement sécuritaire actuel était « le plus dangereux qu’il m’ait été donné de voir en 40 ans de carrière ». Les Américains ont beau vouloir la paix et faire de leur mieux pour rester à l’écart des conflits étrangers, il arrive que le serpent nous trouve avant même que nous ne nous en rendions compte.

Dernier indice en date de l’activité de l’axe : les terroristes houthis soutenus par l’Iran s’attaquent à la navigation internationale en mer Rouge et ont accepté, le 21 mars, de laisser passer les navires chinois et russes. En échange, Pékin et Moscou promettent de soutenir les terroristes dans les enceintes internationales, notamment aux Nations unies. S’ils ne sont pas contrés d’une manière ou d’une autre, les navires de l’Axe bénéficieront d’un avantage dans le transport maritime international par rapport aux États-Unis et à leurs alliés, ce qui aggravera l’impasse géopolitique dans laquelle nous nous trouvons.

Rappelons pourquoi la Chine, dirigée par le Parti communiste chinois (PCC), est la pire parmi ces nations selon les Américains. Les trois principales raisons historiques sont les suivantes : la Chine est à l’origine du Covid-19, peut-être à la suite d’une fuite dans un laboratoire ; elle menace nos meilleurs alliés et partenaires en Asie et autour de la région, tels que l’Australie, le Japon, Taïwan et les Philippines, d’une invasion ou de frappes nucléaires ; et elle vole jusqu’à 600 milliards de dollars de propriété intellectuelle américaine chaque année. Et puis il y a les raisons les plus récentes : sa tentative d’utilisation de TikTok pour influencer de manière malveillante le Congrès américain, sa menace  de l’approvisionnement en eau des États-Unis par le piratage informatique, et l’agression de son allié conventionnel, les Philippines, dans la mer de Chine méridionale.

L’Europe a été plus lente à reconnaître les dangers de la Chine, en partie en raison des nombreuses activités commerciales de l’Allemagne dans le pays. Toutefois, Bruxelles considère de plus en plus Pékin avec circonspection. Le 19 mars, l’Union européenne a dévoilé la réinstallation de la statue du « pilier de la honte », qui rappelle le massacre de la place Tiananmen en 1989. La statue se trouvait auparavant dans une université de Hong Kong, avant que le régime ne la fasse enlever en 2021.

Jens Galschiot, le sculpteur danois de l’œuvre, ainsi que sept membres du Parlement européen (MPE) représentant ses plus grandes coalitions politiques, ont accueilli l’inauguration. M. Galschiot a écrit que la nouvelle installation devant le Parlement, à un endroit bien plus visible que l’ancienne, envoie un « signal fort à la Chine que sa censure ne s’applique pas en Europe ».

L’Union européenne collabore de plus en plus étroitement avec les États-Unis pour contrer l’Axe du mal. Elle fait notamment pression sur Pékin pour qu’il cesse de soutenir la Russie et sa guerre contre l’Ukraine. Le 21 mars, Reuters a rapporté que Washington et Bruxelles menaçaient de sanctions secondaires les institutions financières chinoises et turques pour avoir facilité le commerce avec la Russie par le biais de transferts de devises en yuans. La menace de sanctions secondaires semble fonctionner, certaines banques chinoises refusant désormais de faire ce type de transactions avec des entreprises russes, selon le Kremlin.

Malgré tous les défis posés par l’Axe du mal aux États-Unis et à leurs alliés, le fait que plusieurs banques chinoises aient cédé aux menaces de sanctions américaines et européennes montre que nous avons encore le poids économique nécessaire pour faire pression sur la Chine, même lorsqu’il s’agit de son allié le plus puissant, la Russie. Moscou et Pékin tentent d’éviter cette situation depuis des années en promouvant leur propre monnaie et leur propre réseau international de transfert interbancaire pour concurrencer le réseau SWIFT qui opère à partir de l’Europe. Ils tentent de le faire par l’intermédiaire de leurs partenaires du groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Toutefois, tant que ces pays dépendront, ne serait-ce qu’un peu, des exportations vers les marchés américains et alliés, en particulier les plus grandes économies mondiales du groupe des sept pays, ils subiront une pression importante du fait de la menace de sanctions secondaires.

Les pays du G7 – qui comprennent les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la France, l’Italie, l’Allemagne et le Japon – ont un poids économique suffisant, égal à environ 26,4% du PIB mondial, pour détourner le monde des guerres que l’Axe du mal est en train de déclencher. Nous pouvons parvenir à un monde plus pacifique si nous utilisons notre puissance économique commune de manière proactive, stratégique et prudente.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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