Staline avait récupéré des excréments de Mao

3 janvier 2016 03:00 Mis à jour: 31 janvier 2016 11:08

« Je ne suis pas venu ici seulement pour dîner (…) ! » s’est exclamé le dirigeant Mao Zedong en visite dans une maison de campagne de Russie, en décembre 1949. Mao était connu pour ce genre d’assertions, en conclusion de ses entretiens. Venant de s’être emparé de la Chine, le Grand Timonier s’attendait à être accueilli en grandes pompes par l’Union soviétique. Il espérait ainsi recevoir l’expertise technique et l’aide économique de la part de son homologue Joseph Staline.

Mais pour Staline, le fait de recevoir Mao n’avait pas d’autre but que de lui offrir un bon festin afin de récupérer ses excréments.

La BBC a rapporté les découvertes désarçonnantes de l’ancien agent soviétique Igor Atamanenko, après avoir étudié les archives de l’espionnage russe. Les espions soviétiques avaient ainsi passé les 10 jours de la visite de Mao à Moscou à récupérer et analyser des échantillons de ses selles. Certaines sources rapportent que les excréments de Mao ont pu être récupérés dans des contenants secrètement reliés aux toilettes, qui avaient été spécialement conçus pour l’arrivée du chef du Parti communiste chinois.

Ce projet d’espionnage malodorant faisait partie dans les années 1940 d’un vaste plan de la police secrète soviétique pour définir le profil psychologique des dirigeants étrangers. Lavrenti Beria, célèbre chef de la police secrète et de la sécurité soviétique, dirigeait ce projet, d’après Atamamenko.

L’ancien agent d’espionnage expliquait à la BBC que si les pseudo-preuves scatologiques des soviétiques montraient par exemple « un taux élevé d’acides aminés » présent dans la matière fécale, alors « ils en concluaient que cette personne était calme et fréquentable ». L’absence de potassium signifiait que la personne avait « une prédisposition à la nervosité » et qu’elle souffrait d’insomnie.

Staline n’a a priori pas été convaincu par le profil de Mao, au vu des résultats d’analyse de ses matières fécales. Staline a donc refusé de négocier avec son homologue chinois.

Mao a alors envoyé Zhou Enlai, son Premier ministre et homme de ruse, pour négocier avec les soviétiques. Après plusieurs semaines de négociations, le mieux qu’a pu faire Zhou Enlai s’est concrétisé en « Traité de l’amitié, d’alliance et d’assistance mutuelle ».

Cet accord était largement à la faveur des soviétiques : contre l’équivalent de 277 millions d’euros d’aide militaire, versés sur cinq ans, la Chine a dû abandonner une partie non négligeable de son territoire, payer des salaires exorbitants à des conseillers soviétiques détachés en Chine et exempter les Russes des lois chinoises.

Selon le journal Komsomolskaya Pravda, le mystérieux projet d’espionnage scatologique a été abandonné par Nikita Kroutchev, successeur de Staline.

On ne sait pas si Mao Zedong était au courant de l’abandon de cette stratégie d’espionnage. En tout ças, lors de sa visite en Union soviétique en 1957, il a esquivé les toilettes de l’ancienne résidence d’une impératrice russe, où il avait été logé, en insistant pour utiliser son propre pot de chambre.

Version anglaise : Stalin Pilfered Mao’s Poop for Psychological Profiling

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