Les supporters de Trump font le bilan du 6 janvier et se sentent dénigrés par les médias

Par Charlotte Cuthbertson
9 janvier 2021 00:15 Mis à jour: 9 janvier 2021 00:15

WASHINGTON – Des rues vides et une atmosphère feutrée ont caractérisé Washington le 7 janvier alors que les partisans de Trump ont examiné les événements de la veille et la certification des votes du collège électoral par le Congrès pendant la nuit.

Alors que baucoup d’entre eux pliaient bagages pour rentrer chez eux, une clôture s’érigeait autour du Capitole, et la présence de la Garde nationale était palpable dans l’ambiance.

Le vétéran de la marine Tony Good a fait le voyage depuis la Floride et a marché jusqu’à l’Ellipse pour entendre le président Donald Trump parler dans la matinée. Il a déclaré qu’à aucun moment Trump n’avait incité à la violence dans son discours.

« Non, absolument pas. Il y a une différence entre l’incitation à l’émeute et les convictions » Epoch Times. « Il n’a dit à personne de se révolter, il leur disait juste que c’est notre droit de protester. C’est un droit que nous avons en Amérique. »

M. Good s’est séparé de son groupe et est retourné à son hôtel pour se rassembler après le discours. Il n’est pas allé au Capitole, mais il a dit qu’il aurait aimé y être.

« Hier aura été le premier jour d’une guerre de dix ans », a-t-il dit. « Il faudra bien dix années avant que cela ne change. Ça va prendre autant de temps. La guerre dans le sens de […] faire en sorte que les choses redeviennent comme elles devraient être en Amérique, notamment en termes d’élections équitables et libres, d’intégrité des élections.

« Cela ne se fera pas du jour au lendemain, parce que les pouvoirs en place ne veulent pas que cela se fasse. Ils veulent gouverner. Ils veulent être la classe dirigeante. »

Tony Good à Washington le 7 janvier 2021. (Charlotte Cuthbertson/The Epoch Times)

M. Good a déclaré qu’il n’était pas surpris par ce qui s’est passé hier, mais qu’il se sentait un peu triste aujourd’hui « parce qu’un changement considérable est à venir ».

« Nous devons nous regrouper. Nous combattons un système implacable. Quand tous les grands médias sont contre vous et que vous avez tout le monde financier contre vous, cela ne sera pas si facile », a-t-il dit.

Se tenir debout et sauver ce pays

Elizabeth Rowell a pris l’avion seule depuis Fort Lauderdale, en Floride, pour se joindre aux protestations. Elle a trouvé le discours de M. Trump « passionné », mais pas au point d’inciter à l’émeute.

« Je ne me suis jamais sentie en danger. J’ai rencontré beaucoup de patriotes enthousiastes en chemin. Tout le temps que nous étions là, nous avons chanté ‘U-S-A’ et l’hymne national », a-t-elle déclaré.

Aujourd’hui, cependant, Mme Rowell a dit qu’elle se sentait « un peu déprimée, parce que je n’aime pas la façon dont nous avons été dépeints ».

« J’ai l’impression que les médias donnent l’impression que les gens qui sont entrés ont fait passer le reste d’entre nous pour une bande de voyous. Mais nous n’avons rien fait. Nous étions seulement là par sentiment de patriotisme et pour soutenir notre président », a-t-elle déclaré.

« Je suis venue ici pour défendre ce pays. Je pense qu’il nous a été volé. Je ne vais pas accepter Biden comme président, et j’ai l’impression que le monde se prépare à aller dans la gueule du loup à cause de lui. »

Elle a dit qu’elle continuait de soutenir Trump.

Elizabeth Rowell (à gauche) et Martha Todd à Washington le 7 janvier 2021. (Charlotte Cuthbertson/The Epoch Times)

Totalement désabusés

Martha Todd, une retraitée de Lynchburg, en Virginie, a déclaré qu’elle se sentait bien lors de la manifestation du 6 janvier, mais qu’elle n’avait entendu parler de la fusillade mortelle d’Ashli Babbitt ou de l’attaque du bâtiment qu’après son départ.

« Je me sens mal par rapport à la façon dont les choses se sont déroulées et je me sens vraiment mal par rapport à la façon dont les médias décrivent tout cela. Évidemment, ils donnent l’impression que tout cela est épouvantable… que nous sommes tous des voyous, des sauvages et que nous sommes violents, ce qui est faux », a-t-elle déclaré.

« Je suis totalement désabusée. Mais je ne soutiens pas Biden. C’est sa famille qui a à voir avec le crime. J’ai juste l’impression que nous sommes perdus. Je n’ai pas l’impression d’avoir perdu l’espoir, il y a toujours de l’espoir. Il y a tellement de gens qui sont complètement opposés à Trump. Ils mentent, trichent et volent. Comment allez-vous lutter contre cela, quand ils trichent ? Il y a tellement de gens qui sont tellement contre Trump. Ils mentent, trichent et volent – comment allez-vous lutter contre cela – quand ils trichent ? Et ils se soutiennent tous les uns les autres. »

Au bord du gouffre

Carol Logreco, qui se décrit comme une conservative, venait de la Nouvelle-Orléans et s’est rendue à la fois à l’Ellipse et au Capitole. Elle a dit qu’elle avait tenu à être là pour soutenir la liberté et la possibilité d’avoir des élections libres et équitables.

« Nous avons l’impression de perdre beaucoup de nos droits, et nous sommes sur le point de basculer dans société qui a tout du socialisme ou du marxisme », a-t-elle déclaré. « Vous pouvez voir l’endoctrinement de nos jeunes et de nos étudiants et au sein de nos communautés. J’ai vraiment senti que c’était la dernière véritable prise de position dont nous disposions pour s’exprimer avant que nous n’en ayons plus jamais la possibilité. »

Elle a déclaré que, d’une manière générale, la journée d’hier avait été festive, mais qu’elle avait vu quelques agitateurs au sein de la foule, qui, selon elle, avaient infiltré la manifestation.

« Je suis déçue. Je suis découragée. J’ai l’impression que c’est une guerre. Et je pense que c’était une bataille dans la guerre. Et je n’entends pas par là une bataille physique dans la guerre, plutôt une prise de position idéologique, à savoir ce que nous voulons en tant qu’Américains, quels sont nos droits et nos libertés », a déclaré Mme Logreco.

« Les gens peuvent aller à Portland et à Seattle brûler des bâtiments et s’emparer des postes de police comme de tout le reste, et cela on l’appelle Summer of Love. »

Pour l’avenir, elle a déclaré : « Nous devons nous rassembler et trouver la meilleure façon de nous faire entendre ».

Carol Logreco à Washington le 7 janvier 2021. (Charlotte Cuthbertson/The Epoch Times)

La situation est vraiment mauvaise

Mike Morejon, un indépendant de Floride, a déclaré qu’il se sentait « abattu » aujourd’hui.

« En raison de ce que mes parents ont vécu, je comprends la gravité de la situation, la situation est vraiment mauvaise », a-t-il déclaré.

M. Morejon a déclaré que ses parents vivaient à Cuba lorsque Fidel Castro a pris le pouvoir,  et qu’ils ont vécu une vie difficile jusqu’à leur fuite au début des années 1970.

« Ils ont fait travailler [ma mère] dans l’agriculture, elle a dû quitter Cuba pendant quatre ans. Elle devait couper de la canne à sucre et cueillir des fruits et des légumes 14 heures par jour alors qu’elle était âgée de 17 ans […] loin de sa famille. Ils mettaient des asticots dans leur nourriture et des rats dans leur réserve d’eau », dit-il.

M. Morejon a déclaré qu’il craignait qu’un avenir similaire soit possible aux États-Unis sous le contrôle des élites mondialistes et du régime communiste chinois. Il a ajouté que Trump a tenu tête au régime chinois, alors que celui-ci avait eu le champ libre pendant des décennies durant les anciens mandats des autres présidents des États-Unis.

« Ce sont les mondialistes, ce sont les élites et le gouvernement chinois. Ils veulent nous taxer, ils vont augmenter nos impôts, ils veulent nous vacciner, ils veulent nous garder sous le contrôle du gouvernement. Et c’est comme cela que je vois les choses se passer », a déclaré M. Morejon.

Il est venu soutenir la Constitution, « parce que sans Constitution, nous n’avons aucun droit », a-t-il dit. « Je me tiens ici pour chaque démocrate. Je suis là pour chaque personne normalement constituée. »

Mike Morejon à Washington le 7 janvier 2021. (Charlotte Cuthbertson/The Epoch Times)

Le combat n’est pas terminé

Kim Kramer est venue de la Nouvelle-Orléans pour participer à une journée « très optimiste et très instructive » avec « des gens qui veulent se soutenir les uns les autres, soutenir notre pays, soutenir notre président ».

Aujourd’hui, elle a déclaré qu’elle avait des sentiments mitigés.

« Je savais qu’il était question d’une protestation populaire pour montrer à nos représentants que nous soutenons le président. À part cela, je ne m’attendais pas à autre chose », a-t-elle déclaré.

Kim Kramer à Washington le 7 janvier 2021 (Charlotte Cuthbertson/The Epoch Times)

« Le combat n’est pas encore terminé. Mais je ne m’en réjouis pas trop. Et je ne suis pas déprimé par tout cela, parce que je pense que tout est entre de bonnes mains, il faut avoir confiance, que ce soit en exposant ceux qui sont corrects et ceux qui ne le sont pas.

« J’ai une foi profonde en Dieu, et je crois qu’avec toutes nos prières, et avec Dieu qui veille… Je crois qu’il y a juste des gens vraiment bons qui ont la foi ».

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