Taïwan: exercice de guerre urbaine contre l’armée chinoise

-Des soldats taïwanais exploitent un véhicule blindé léopard de fabrication artisanale CM-32 lors d'un entraînement dans une base militaire à Kaohsiung le 6 janvier 2022. Photo de Sam Yeh / AFP via Getty Images.
L’armée taïwanaise a mené jeudi un exercice de guerre urbaine impliquant des fantassins et des blindés en vue de préparer ses troupes à une éventuelle invasion lancée par Pékin, qui considère l’île comme une province rebelle à reprendre par la force s’il le faut.
Au cours de ce simulacre, deux pelotons de l’armée taïwanaise se sont affrontés en se tirant dessus depuis les maisons ou depuis des fortifications de campagne en sacs de sable, tandis que des tanks déferlaient dans les rues d’une fausse ville sur une base militaire de Kaohsiung, dans le sud de l’île.

Des soldats taïwanais participent à un entraînement dans une base militaire à Kaohsiung le 6 janvier 2022. Photo de Sam Yeh / AFP via Getty Images.
23 millions de Taïwanais vivent dans des villes
« Toute future bataille pour protéger Taïwan sera une guerre urbaine », a expliqué aux journalistes Kiwi Yang, instructeur à l’Ecole d’infanterie, soulignant que la plupart des 23 millions de Taïwanais vivent dans des villes.
« Les plans de bataille des troupes chinoises communistes consisteront à envahir en débarquant d’abord dans les villes côtières, puis les combats se déplaceront dans des zones résidentielles et commerciales plus peuplées, avant de se poursuivre vers les villages de montagne », a-t-il ajouté.

-Un soldat taïwanais participe à l’entraînement dans une base militaire à Kaohsiung le 6 janvier 2022. Photo de Sam Yeh / AFP via Getty Images.
Taïwan, où les troupes nationalistes chinoises se sont réfugiées en 1949 après leur défaite face aux communistes, est considéré par Pékin comme une province rebelle devant à terme être réunifiée au continent, par la force si nécessaire.
La Chine fait monter la pression militaire sur Taipei depuis l’élection en 2016 à la présidence taïwanaise de Tsai Ing-wen, issue d’un parti traditionnellement favorable à une déclaration formelle d’indépendance, une ligne rouge pour le gouvernement chinois.
Peu de plages propices à un débarquement
L’aviation chinoise a ainsi multiplié ces derniers mois les incursions dans la zone d’identification de défense aérienne (Adiz) de Taïwan. Au total, 970 avions ont effectué ce type d’incursion en 2021, contre 380 en 2020, selon une base de données de l’AFP.

Des pilotes de l’armée de l’air taïwanaise courent vers un chasseur F-16V armé de fabrication américaine sur une base aérienne de Chiayi, dans le sud de Taïwan, le 5 janvier 2022. Photo de Sam Yeh / AFP via Getty Images.
L’Armée Populaire de libération (APL) chinoise a aussi mené en public des manœuvres simulant une invasion de l’île, mobilisant jusqu’à des centaines de soldats et des dizaines de blindés dans des exercices de guerre urbaine.
Les analystes militaires soulignent toutefois les difficultés auxquelles l’armée chinoise serait confrontée pour lancer une invasion terrestre de Taïwan, île au relief montagneux, à la météo capricieuse et dotée de peu de plages propices à un débarquement.
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