Torturé à mort à la perceuse : le meurtrier avoue son crime mais il est relâché en raison d’un défaut de procédure

Par Emmanuelle Bourdy
2 octobre 2020 18:27 Mis à jour: 2 octobre 2020 18:27

Mardi 22 septembre, le corps d’un jeune Chinois transpercé de trous avait été découvert dans l’appartement d’un immeuble situé entre Ourcq et Crimée, dans le XIXe arrondissement de Paris. Le locataire de l’appartement, qui a avoué être l’auteur des faits, a été placé en garde à vue puis déféré. À cause d’un défaut de procédure, le meurtrier a dû être relaxé.

Dans cette affaire, la victime, un jeune chinois âgé de 34 ans, avait été découvert dans un bain de sang. Un homme avait donné l’alerte ce mardi 22 septembre aux environ 17 heures, en entendant des cris dans son immeuble et en voyant du sang couler dans le couloir en provenance d’un appartement voisin, relatait Le Parisien.

Par ailleurs, le corps de la victime portait de nombreux hématomes, dont plusieurs au niveau du crâne, ses chevilles et son ventre avaient été transpercés, visiblement à l’aide d’une perceuse. L’homme était décédé peu après l’arrivée des secours. Le Parisien rapporte qu’une information judiciaire a été ouverte pour « meurtre précédé d’un autre crime, torture et acte de barbarie ».

Le coupable s’est présenté de lui-même au commissariat

La victime n’étant ni le propriétaire ni le locataire du studio dans lequel elle a été découverte, un mandat de recherche a alors été délivré à l’encontre du locataire du studio, potentiellement suspect. Mais coup de théâtre ; l’homme qui louait le studio, un réparateur de téléphones portables, s’est présenté de lui-même au commissariat de Pantin (Seine-Saint-Denis). Les enquêteurs du 2e district de la police judiciaire parisienne ont alors placé l’individu, âgé de 39 ans, en garde à vue.  Il a alors reconnu être l’auteur des coups mortels.

Lors de son audition, le réparateur de téléphones assure que la victime du nom de Jie Z., serait venu le trouver dans son studio, au 81bis rue de l’Ourcq, muni d’un marteau. Il l’aurait accusé d’avoir une relation amoureuse avec sa femme, âgée de 30 ans. Cette dernière s’était rendue chez le suspect la veille pour une réparation de téléphone. Elle y était retournée le lendemain car elle n’était pas satisfaite du travail effectué, avait-elle raconté aux enquêteurs, ajoutant qu’elle ne comprenait pas pourquoi son compagnon, Jie Z., s’était présenté chez le réparateur le jour du drame.

Remis en liberté car le magistrat ne peut pas le recevoir dans les délais !

Le mis en cause assure quant à lui n’avoir jamais eu l’intention de tuer Jie Z. et explique par ailleurs avoir réussi à le désarmer. Pour se défendre, il se serait alors saisi d’une cale de porte et d’une mèche de perceuse d’un peu plus de 60 centimètres. Il explique encore que s’il a filmé la victime à l’article de la mort et a envoyé la vidéo à la compagne de Jie Z., c’était pour que celle-ci prévienne les secours. Il reconnaît toutefois auprès des enquêteurs qu’il avait l’intention de poster la vidéo sur les réseaux sociaux Chinois, sans toutefois donner plus d’explications sur la raison d’une telle idée.

Quoi qu’il en soit, le 25 septembre, sa garde à vue a été levée en vue de son déferrement, selon Le Parisien. Il devait ensuite être présenté au juge d’instruction – qui doit décider de sa mise en examen – dans un délai de vingt heures, mais cela n’a pas été possible, précisent nos confrères. À cause de ce défaut de procédure, le suspect n’a donc pas pu être mis en examen. Il a ainsi été remis en liberté le 26 septembre, précise une source judiciaire au Parisien. Un mandat d’arrêt a été délivré à l’encontre du réparateur de téléphones.

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