Des chercheurs israéliens ont découvert trois médicaments déjà existants dans le commerce qui s’avèrent extrêmement efficaces contre le Covid-19, incluant ses variants.
Le professeur Isaiah Arkin, biochimiste de l’université hébraïque de Jérusalem, a étudié avec son équipe plus de 3 000 médicaments afin d’en trouver qui pourraient être efficaces dans le traitement du Covid-19. Cela lui a permis d’en identifier trois en particulier qui ont une grande capacité à combattre le coronavirus.
« Ils peuvent protéger les cellules de l’attaque du virus avec une efficacité proche de 100 %, ce qui signifie que presque 100 % des cellules ont survécu malgré l’infection par le virus », a déclaré le professeur au Times of Israel.
Les médicaments en question sont le Darapladib, qui traite l’athérosclérose, le Flumatinib, un médicament contre le cancer, ainsi que d’un troisième médicament contre le VIH, dont le nom n’a pas été précisé.
Une efficacité contre les variants
Une autre bonne nouvelle est que, selon le chercheur, il y aurait de fortes indications que ces trois médicaments seront robustes contre les variants du Covid-19. En effet, ils ne ciblent pas la protéine de spicule (spike), mais plutôt deux autres protéines qui ne changent pas d’un variant à l’autre : la protéine 3a ainsi que la protéine d’enveloppe.
« La protéine d’enveloppe du virus SRAS-CoV-2 est identique à environ 95 % à celle de la première épidémie de SRAS de 2003, tandis que la protéine de spicule est identique à moins de 80 % », assure le professeur, précisant que « si nous avions disposé d’un médicament ciblant la protéine d’enveloppe qui aurait traité l’épidémie de SRAS, il y a de fortes chances que nous n’ayons en fait pas eu à subir cette pandémie ».
Varier l’arsenal de solutions contre le coronavirus
Même si le chercheur pense que le bon sens indique qu’il n’y a pas de raison de travailler sur d’autres possibilités puisque les vaccins sont disponibles, il remarque, en entrevue au quotidien Israel Hayom : « Si nous ne nous fions qu’à une seule filière, nous pourrions nous retrouver dans une situation où de nouveaux variants apparaissent et nous frappent de plein fouet. »
« Nous avons le vaccin, mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers, et j’aimerais que ces médicaments fassent partie de l’arsenal que nous utilisons pour combattre le coronavirus », a ajouté le professeur Isaiah Arkin.
Les recherches n’ont pour l’instant été effectuées qu’en laboratoire, et ces traitements doivent encore subir un certain nombre de tests avant d’être approuvés. Le chercheur de l’Université hébraïque de Jérusalem se dit toutefois « enthousiaste à l’idée de contribuer à élargir l’arsenal dont nous disposons contre le coronavirus », le comparant au vaste arsenal de traitements dont nous disposons contre de nombreuses maladies, incluant le VIH et l’hépatite.
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