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Donald Trump ordonne un blocus au large du Venezuela pour stopper les pétroliers sanctionnés

Le président américain a également qualifié le régime du dirigeant vénézuélien Nicolás Maduro d’« organisation terroriste étrangère ».

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Un pétrolier navigue près d’une raffinerie de la compagnie pétrolière nationale vénézuélienne Petroleos de Venezuela (PDVSA), à Puerto La Cruz, dans l’État d’Anzoátegui, au Venezuela, le 4 novembre 2021.

Photo: YURI CORTEZ/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Le président Donald Trump a annoncé qu’il ordonnait l’instauration d’un blocus au large des côtes du Venezuela afin d’empêcher tout pétrolier sanctionné d’entrer dans le pays ou d’en sortir.
« Le Venezuela est complètement encerclé par la plus grande armada jamais réunie dans l’histoire de l’Amérique du Sud », a déclaré le président américain Donald Trump sur Truth Social, le 16 décembre. « Elle ne fera que grandir, et le choc pour eux sera sans précédent — jusqu’à ce qu’ils aient restitué aux États‑Unis d’Amérique l’ensemble du pétrole, des terres et des autres avoirs qu’ils nous ont volés par le passé. »
Ce blocus intervient après que les forces américaines ont saisi un pétrolier et ont poursuivi leurs frappes létales contre des vedettes rapides transportant de la drogue à travers la mer des Caraïbes.
Donald Trump a par ailleurs désigné le régime du dirigeant vénézuélien Nicolás Maduro comme une organisation terroriste étrangère.
« Le régime illégitime de Maduro utilise le pétrole issu de ces champs pétrolifères volés pour financer ses activités, le terrorisme lié à la drogue, la traite d’êtres humains, les meurtres et les enlèvements », a affirmé M. Trump. « Pour le vol de nos avoirs, et pour de nombreuses autres raisons, notamment le terrorisme, le trafic de drogue et la traite d’êtres humains, le régime vénézuélien a été désigné comme une ORGANISATION TERRORISTE ÉTRANGÈRE. Par conséquent, aujourd’hui, j’ordonne UN BLOCUS TOTAL ET COMPLET DE TOUS LES PÉTROLIERS SANCTIONNÉS se rendant au Venezuela ou en partant. »
Nicolás Maduro s’est exprimé lors d’un événement dans la soirée du 16 décembre, avant la publication du message de Donald Trump, pour dénoncer l’escalade américaine.
« L’impérialisme et la droite fasciste veulent coloniser le Venezuela pour s’emparer de ses richesses en pétrole, en gaz, en or et en autres minerais », a‑t‑il déclaré. « Nous avons juré de défendre absolument notre patrie et, au Venezuela, la paix triomphera. »
Réagissant à cette décision, le représentant Joaquin Castro (démocrate du Texas) a jugé que le blocus décrété par Donald Trump au large des côtes vénézuéliennes « constitue indiscutablement un acte de guerre ».
« Une guerre que le Congrès n’a jamais autorisée et que le peuple américain ne veut pas », a‑t‑il ajouté sur X, précisant que la Chambre des représentants voterait le 18 décembre une résolution appelant à la fin des hostilités avec le Venezuela.
Le régime de Nicolás Maduro avait déjà qualifié de « piraterie internationale » la saisie par les États‑Unis d’un pétrolier chargé de brut vénézuélien.
« Les véritables raisons de l’agression prolongée contre le Venezuela ont été mises à nu », a déclaré le 11 décembre le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Yván Gil Pinto, dans un communiqué publié sur Instagram.
« Ce n’est pas la migration. Ce n’est pas le trafic de drogue. Ce n’est pas la démocratie. Ce ne sont pas les droits de l’homme. Il a toujours été question de nos richesses naturelles, de notre pétrole, de notre énergie, de ressources qui appartiennent exclusivement au peuple vénézuélien. »
Les responsables américains ont néanmoins maintenu leur ligne de défense pour justifier la saisie du navire.
« Nous n’allons pas rester les bras croisés à regarder des navires sanctionnés sillonner les mers avec du pétrole vendu au marché noir, dont les recettes alimentent le narco‑terrorisme de régimes voyous et illégitimes à travers le monde », a déclaré la porte‑parole de la Maison‑Blanche, Karoline Leavitt, aux journalistes, lors d’un point de presse le 11 décembre.
Les modalités concrètes de mise en œuvre du blocus restent floues. Epoch Times a sollicité des précisions auprès du département de la Guerre.
Andrew Moran a contribué à la rédaction de cet article.
Avec Reuters