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Un ex-détenu britannique dénonce les « mensonges » de Pékin dans une affaire de travail forcé

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-Des journalistes suivent sur un écran de télévision le procès de l'enquêteur britannique Peter Humphrey lié au géant pharmaceutique assiégé GSK et à sa femme, à la Cour intermédiaire de Shanghai le 8 août 2014. Peter Humphrey, un enquêteur britannique embauché par le scandale. Photo JOHANNES EISELE / AFP via Getty Images.

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Durée de lecture: 3 Min.

Un journaliste britannique à l’origine d’une affaire de travail forcé dans une prison chinoise où il a été détenu, a qualifié lundi les démentis de Pékin de « mensonges ».

Peter Humphrey est l’auteur de l’article, publié dimanche dans le Sunday Times révélant qu’une fillette londonienne de 6 ans avait découvert, dans une carte de vœux fabriquée en Chine, un appel au secours en provenance de détenus étrangers.
L’auteur du mystérieux message demandait aussi à contacter le journaliste Peter Humphrey, qui y a passé neuf mois.
Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a nié en bloc les faits reprochés, accusant M. Humphrey d’avoir inventé une « farce » pour « se faire mousser ».

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Les messages du gouvernement chinois, ne sont que des mensonges

Contacté par l’AFP, le journaliste britannique a estimé que « c’est le genre de réponse que vous devez attendre du gouvernement chinois ». « C’était prévisible, car rien d’autre que des mensonges » ne filtre lorsqu’il est question de droits humains, a-t-il ajouté.
M. Humphrey avait été arrêté alors qu’il travaillait en Chine en tant qu’enquêteur privé pour le compte du géant pharmaceutique GlaxoSmithKline. Il a été détenu pendant deux ans, avant d’être libéré en 2015.

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Lorsqu’il a vu le message, il a « tout de suite su dans (ses) tripes que c’était vrai » pour avoir « reconnu l’écriture », a confié le reporter à l’AFP, qui explique ne pas vouloir révéler l’identité de l’envoyeur, craignant pour lui des représailles.

Les détenus acceptent ce labeur rémunéré(12 à 14 euros) par mois

Selon M. Humphrey, le travail dans cette prison chinoise n’est théoriquement pas obligatoire, ajoutant qu’il n’avait lui-même pas travaillé. Mais l’institution aurait récemment interdit aux familles d’envoyer de l’argent aux détenus, les forçant ainsi à accepter ce labeur rémunéré « 10 à 12 livres par mois » (12 à 14 euros).
Un système selon lui « poussé encore plus loin », car les détenus ne pourraient plus obtenir de remises de peine sans l’attribution de « points de mérite », accessibles désormais uniquement via le travail.
Le journaliste britannique a ajouté ne pas blâmer la chaîne britannique de supermarchés Tesco, qui distribue les cartes en question et les a depuis retirées de la vente, car il est selon lui « impossible en Chine pour une entreprise d’identifier réellement qui est en bas de la chaîne ».