Une équipe de médecins légistes israéliens affirme que le Hamas a torturé 80% des victimes, dont des enfants

Un membre de l'organisation non gouvernementale israélienne de sauvetage et de récupération ZAKA a décrit des scènes horribles.

Par Tom Ozimek
18 octobre 2023 09:38 Mis à jour: 18 octobre 2023 09:38

Un membre d’une équipe de récupération israélienne a fait savoir que dans l’une des communautés israéliennes attaquées par les terroristes du Hamas, environ 80% des quelque 280 corps, dont des enfants, présentaient des signes de torture.

Yossi Landau, qui travaille depuis 33 ans pour l’organisation non gouvernementale israélienne de sauvetage et de récupération ZAKA, a décrit l’horreur dont lui et son équipe ont été témoins au kibboutz Be’eri, où les atrocités comprenaient des viols, des mutilations et des décapitations.

« Deux piles de 10 enfants chacune ont été attachées à l’arrière et brûlées à mort », a-t-il raconté dans une interview accordée à Sky News, ajoutant que « c’est quelque chose d’exceptionnel, c’est un niveau supérieur ».

M. Landau a ajouté que certains corps avaient été piégés, ce qui rendait les efforts de récupération plus difficiles et plus dangereux.

Les scènes horribles qui se sont déroulées au kibboutz Be’eri ont été décrites dans des termes similaires par Mendy Haviv, un commandant de l’ONG ZAKA, lors d’une précédente interview accordée à Epoch Israel.

« À la fin du kibboutz, dans une maison complètement détruite, ils [les bébés] sont assis sur une clôture à l’extérieur de la maison », se souvient M. Haviv. « Leurs corps sont brûlés. Leurs parents, assis devant eux, sont massacrés. »

Les terroristes du Hamas ont infiltré le sud d’Israël le 7 octobre, tuant plus de 1400 Israéliens, en grande majorité des civils.

Le gouvernement américain a déclaré que 30 citoyens américains figuraient parmi les victimes.

« Nous présentons nos plus sincères condoléances aux victimes et aux familles de toutes les personnes touchées », a déclaré le département d’État américain dans un communiqué publié dimanche.

Une photo prise le 11 octobre 2023 montre des corps couverts au kibboutz Be’eri près de la frontière avec Gaza, le site d’une attaque par des terroristes du Hamas quelques jours plus tôt. (Jack Guez/AFP via Getty Images)

Manuel de torture du Hamas

Ce week-end, le président israélien Isaac Herzog a rendu public ce qu’il a décrit comme un « guide d’instruction » du Hamas qui aurait été trouvé sur le corps d’un terroriste tué, expliquant comment torturer et kidnapper des civils.

« Ce document a été trouvé sur le corps de l’un des terroristes. Il s’agit d’un livret, d’accord ? », a-t-il affirmé lors d’une interview accordée dimanche à Wolf Blitzer, de CNN, tout en montrant une brochure à l’effigie d’un terroriste du Hamas.

« Ce livret est un guide d’instructions qui explique comment pénétrer dans des locaux civils – dans un kibboutz, une ville, un moshav -, comment s’y introduire et, avant toute chose, ce qu’il faut faire lorsque vous trouvez des citoyens ? Vous les torturez », a poursuivi M. Herzog. « Voici le livret. Il dit exactement comment les torturer, comment les enlever, comment les kidnapper. »

Qualifiant le Hamas d’« ennemi extrêmement cruel et inhumain », M. Herzog a assuré avoir vu de ses propres yeux les atrocités commises par les membres du groupe terroriste au kibboutz Be’eri, proche de la bande de Gaza.

« J’ai vu le crâne d’une femme, dans la maison que j’ai visitée, une maison totalement détruite, totalement détruite, et ils lui ont simplement coupé la tête », a révélé M. Herzog. « J’ai vu une mare de sang dans cette maison où est accrochée la photo des enfants. Les petits-enfants sont accrochés au mur avec les couteaux et les hachettes qu’ils avaient emportés. »

« J’ai vu les scènes les plus horribles qui soient », a-t-il ajouté.

Le président israélien Isaac Herzog parle aux journalistes de sa rencontre avec le président américain Joe Biden à la Maison Blanche à Washington le 18 juillet 2023. (Madalina Vasiliu/Epoch Times)

Au bord du gouffre

Par ailleurs, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a affirmé dans un communiqué dimanche que le monde était « au bord de l’abîme au Moyen-Orient ».

Il a appelé Israël et le Hamas à prendre des mesures de désescalade pour des raisons humanitaires.

« Pour le Hamas, les otages doivent être libérés immédiatement et sans conditions », a-t-il indiqué.

Les forces israéliennes ont actualisé lundi le nombre d’otages pris par les terroristes du Hamas et détenus dans la bande de Gaza, qui s’élève désormais à 199. La plupart des otages seraient des civils, allant de bébés à des octogénaires.

Le Hamas s’est dit prêt à échanger les captifs contre des milliers de Palestiniens détenus par Israël, dans le cadre d’accords d’échange déséquilibrés comme ceux qui ont été conclus par le passé.

Le message du chef de l’ONU à l’intention de la partie israélienne, qui a lancé une opération militaire afin de réduire la capacité du Hamas, à mener d’autres attaques et à sauver des otages, était un appel au respect des couloirs humanitaires pour apporter de l’aide aux habitants de la bande de Gaza.

« À Israël, une aide rapide et sans entrave doit être accordée pour le matériel et les travailleurs humanitaires, dans l’intérêt des civils de Gaza », a déclaré le chef de l’ONU.

« Chacun de ces deux objectifs est valable en soi. Ils ne doivent pas devenir une monnaie d’échange et doivent être mis en œuvre parce que c’est la bonne chose à faire », a-t-il ajouté.

Le ministère de la santé de Gaza, soutenu par le Hamas, a fait état lundi d’au moins 2750 Palestiniens tués et 9700 blessés par les frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre, jour où les membres du Hamas ont lancé une série d’attaques terroristes coordonnées en Israël, ciblant principalement des civils.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.