Une tortue alligator découverte dans un parc des Alpes-Maritimes: « C’est une espèce très dangereuse »

Par Emmanuelle Bourdy
30 avril 2020 21:56 Mis à jour: 30 avril 2020 21:56

Des passants ont signalé la présence d’une tortue particulière, le 28 avril 2020, dans le parc départemental de Vaugrenier (Alpes-Maritimes). Il s’agit d’une tortue alligator, une espèce endémique des États-Unis, et dont le nom savant est Macrochelys temminckii.

Selon France 3 Provence-Alpes et Côte d’Azur, ce mardi 28 avril, Patrick Villardy, ex-président de la Société de défense des animaux, a reçu un appel concernant une tortue. Au bout du fil, un homme lui explique avoir trouvé dans le parc départemental de Vaugrenier – situé entre Antibes et Villeneuve-Loubet – une tortue « inhabituelle ».

Arrivé sur place, Patrick Villardy constate que la bête est « très agressive ». Il ajoute : « J’ai dû prendre de grandes précautions pour l’attraper, par l’arrière. Sa mâchoire est si puissante qu’elle peut sectionner un doigt immédiatement. »

Sauf que cette tortue n’avait rien à faire dans les parages. « On la trouve habituellement en Amérique du Nord et au Canada, c’est une découverte importante », explique Patrick Villardy qui précise que « c’est une espèce très rare, très dangereuse qui date des dinosaures. Elle est inconnue dans les Alpes-Maritimes. Elle n’avait rien à faire là ».

Par ailleurs, cette espèce « ne vit que dans l’eau douce et ne sort qu’une fois par an pour aller pondre », indique l’ex-président de la Société de défense des animaux.

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Concernant la tortue qui a été trouvée ce 28 avril, Patrick Villardy estime qu’ « elle a entre 15 et 20 ans. Mais ce genre de tortue peut vivre 70 ans, peser 90 kg, et n’a aucun prédateur ».

Pour expliquer la présence de cette tortue dans les Alpes-Maritimes, Patrick Villardy pense que « ce spécimen de tortue alligator a dû être abandonné par un particulier. On peut penser que son propriétaire l’a abandonnée au parc de Vaugrenier parce que la tortue devenait trop agressive ».

Une piste plausible, pour cette espèce protégée et dont la vente est interdite depuis 1989. Sachant de plus que si l’on veut posséder un tel animal, on doit le déclarer. En effet, depuis un arrêté du 10 août 2004, une autorisation préfectorale est nécessaire et l’animal doit obligatoirement faire l’objet d’un marquage.

Patrick Villardy termine : « Nous l’avons confiée à un particulier qui possède un certificat de capacité. Très rapidement, en lien avec l’ONCFS, nous allons la placer dans un zoo marin. »

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