Violences en Centrafrique: des prêtres témoignent sur Facebook

19 août 2017 15:22 Mis à jour: 19 août 2017 15:20

De nouvelles violences meurtrières ont éclaté cette semaine dans plusieurs localités en Centrafrique, a appris samedi l’AFP de sources concordantes parmi lesquelles deux prêtres de Zémio (extrême sud-est) qui témoignent aussi sur Facebook.

Un assaut sur Zémio, sur la frontière avec la République démocratique du Congo, a tué « plus d’une dizaine de personnes », a déclaré à l’AFP le curé de la ville, l’abbé Jean-Alain Zembi. « Des Janjawids (milice du Darfour au Soudan) et des peuls armés ont attaqué la gendarmerie, l’hôpital, l’ONG Jupedec, incendié des maisons, emportant de nombreux biens », a assuré l’abbé Zembi. « Le contingent marocain de la Minusca (Mission des Nations unies) essaie de protéger les civils », a t-il souligné. « C’est le crime humanitaire à Zémio », s’indignait vendredi sur sa page Facebook ce même prêtre qui avait raconté il y a quelques jours son quotidien à l’hebdomadaire Jeune Afrique. « Vous avez été prevenus et vous avez délibérément decidé d’abandonner cette ville », a-t-il accusé.

Un autre prêtre présent à Zémio, Désiré Blaise Kpangou, a décrit sur Facebook vendredi matin des assaillants « enturbanés, cheveux tressés, ne parlant ni sango ni français ».      Des heurts ont par ailleurs éclaté mardi et mercredi à Bria (centre), a indiqué à l’AFP un membre du personnel de l’hôpital, qui parle d’« au moins dix morts dont des civils, ainsi que plusieurs blessés ». Ces heurts ont éclaté « entre éléments d’autodéfense et ex-Séléka, notamment le FPRC faction Abdoulaye Hissene », selon cette source médicale. « Il y a eu des affrontements. la force s’est interposée. La situation reste tendue », a confirmé à l’AFP un porte-parole de la Minusca.

D’autres violences ont été signalées vendredi au village Mboto dans la région de Kaga Bandoro (centre-ouest) « tuant près d’une dizaine de personnes », selon la gendarmerie locale, qui accuse la faction MPC ex-Séléka. La Centrafrique subit un regain de violences des factions ex-Séléka, prétendant défendre la minorité musulmane, et groupes d’« auto-défense » anti-Balaka, majoritairement chrétiens. Commencé en 2013, le conflit porte aussi sur le contrôle des ressources naturelles.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.