3 mystérieux artefacts vikings

26 décembre 2016 19:58 Mis à jour: 2 août 2017 13:23

Les Vikings comptaient parmi les meilleurs navigateurs de l’histoire, avec des expéditions lointaines et des légendes qui continuent d’occuper notre imagination. Voici certains des artefacts qui pourraient apporter un peu de lumière sur leurs aventures, tout en suscitant des questionnements qui semblent encore enfoncer ce peuple dans le mystère.

1. La navigation à l’aide de la pierre de soleil

Le calcite islandais pourrait être la pierre de soleil médiévale utilisée pour localiser le soleil lorsqu’il est obstrué à la vue. (Wikimedia Commons)

La pierre de soleil est citée dans une ancienne légende viking. Elle aurait permis aux navigateurs de déterminer la position du soleil durant les jours nuageux.

En 2002, un morceau de calcite d’Islande a été découvert dans une épave du XVIe siècle au fond de la Manche. Elle se situait à côté d’autres outils de navigation. Dans un article publié dans Proceedings of the Royal Society en 2013, une équipe de chercheurs de l’université de Rennes a affirmé que ce calcite pourrait être la légendaire pierre de soleil.

Le calcite islandais peut réfracter les rayons de lumière d’une telle façon que la source de lumière s’en trouve indiqué. N’ayant pas été retrouvé sur des sites funéraires ou d’autres épaves, certains experts en études nordiques sont restés sceptiques quant à savoir s’il s’agissait bien d’une pierre de soleil. Les références à la pierre de soleil sont également rares dans le folklore. Une telle référence est la Saga de Saint Olaf, où Olaf aurait utilisé une pierre de soleil pour trouver le soleil, un jour neigeux.

Albert le Floch de l’Université de Rennes a déclaré que ces cristaux n’avaient probablement pas été découverts avec d’autres artefacts vikings car ils auraient été dégradés. Ils sont vulnérables au sel marin, à la chaleur et à d’autres facteurs.

2. La pierre de Kensington

Les photos de deux faces inscrites de la pierre runique de Kensington, prises en 1910. (Wikimedia Commons)

En 1898, le fermier américano-suédois Olof Ohman a annoncé avoir découvert sur sa propriété du Minnesota une tablette de pierre inscrite de caractères runiques (une ancienne langue d’origine celtique et germanique). L’inscription mentionne une expédition ayant eu lieu en 1362 qui se termina par la perte de 10 hommes aux mains des Amérindiens.

Une traduction des inscriptions runiques serait : « 8 Goths [Suédois du sud] de Scandinavie et 22 Norvégiens dans un voyage d’exploration venant du Vinland allant vers l’ouest. Nous avons établi des abris sur 2 îles rocheuses à un jour au nord de cette pierre. Nous avons pêché une journée. Quand nous sommes rentrés nous avons trouvé 10 de nos hommes en sang et morts, AVM (Ave Maria) délivre-nous des démons ! »

Bien que les Vikings soient connus pour avoir atteint ce qui est maintenant le nord du Canada aussi tôt que l’an 1000, cette pierre runique pourrait être la preuve d’expéditions européennes plus au nord précédant l’arrivée de Christophe Colomb sur le Nouveau Monde.

Dans un article de 2004, le Seattle Star Tribune explique pourquoi l’authenticité de la pierre a été remise en question. Des documents écrits en 1885 par le tailleur suédois Edward Larsson révèlent l’usage secret d’une forme de Rune entre les commerçants. Certains caractères runiques utilisés dans les documents de Larsson correspondent à celles de la pierre, selon des linguistes suédois cités par le journal. Ils pensent que ces caractères n’existaient pas au XIVe siècle, et qu’elles seraient plus modernes.

Michael Michlovic, professeur d’anthropologie et occupant la chaire du département d’anthropologie de l’université d’État du Minnesota Moorhead, a confié à Tribune : « Mon opinion est que cette preuve joue encore contre la pierre runique de Kensington… Cette nouvelle est vraiment terrible. »

Le géologue Scott Wolter reste quant à lui convaincu de l’authenticité de la pierre. Il affirme que l’érosion de la pierre lui indique qu’elle est bien plus ancienne, et qu’elle n’aurait pas pu être produite à la fin du XIXe siècle.

3. L’épée Ulfberht, forgée d’un métal exceptionnellement pur

Une épée Ulfberht exposée au Germanisches Nationalmuseum à Nuremberg en Allemagne. (Wikimedia Commons)

L’épée viking Ulfberht est faite d’un métal si pur qu’elle continue d’étonner les archéologues. On considérait que la technologie pour forger un tel métal n’avait pas été inventée avant la révolution industrielle, 800 ans plus tard.

Près de 170 épées Ulfberht ont été découvertes, datant d’entre 800 et 1000. Le documentaire « Les secrets des épées viking » sorti en 2012 s’est intéressé à la composition métallurgique de cette épée mystérieuse.

Le forgeron moderne Richard Furrer du Wisconsin s’est exprimé sur les difficultés dans la création d’une telle épée. Furrer est décrit dans le documentaire comme l’une des rares personnes sur la planète à avoir les compétences nécessaires pour reproduire l’Ulfberht.

« Être capable de faire une arme à partir de terre est une chose forte. Mais être capable de faire une arme pouvant se plier sans se casser, rester si aiguisé et peser si peu relève du surnaturel. »

Furrer a passé des journées consécutives et épuisantes de travail pour forger une épée similaire. Il a utilisé la technologie médiévale, d’une façon qui n’avait pas été envisagée jusqu’alors.

Version anglaise 

 

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