9 signes d’alerte précoce qui signalent l’apparition du diabète  

Par Dr. Wu Kuo-Pin
28 août 2023 11:08 Mis à jour: 28 août 2023 11:08

Le diabète est une maladie moderne fréquente, tout comme l’obésité. La médecine traditionnelle chinoise (MTC) estime que le diabète et l’obésité sont étroitement liés – généralement en raison d’une mauvaise alimentation entraînant des dommages gastro-intestinaux et des troubles métaboliques – et que le régime alimentaire des diabétiques est vital.

Une revue de recherche publiée en 2018 dans Diabetes/Metabolism Research and Reviews résume les données de la recherche universitaire sur le diabète et l’obésité. En combinant les données des États-Unis et de l’Europe, le risque de diabète de type 2 chez les hommes obèses était sept fois plus élevé que chez les personnes de poids normal, tandis que le risque de diabète de type 2 chez les femmes obèses était 12 fois plus élevé.

En outre, un nombre croissant d’études ont également constaté que l’obésité est étroitement liée au risque de développer un diabète de type 1. Des études récentes s’intéressent également à l’importance des fonctions métaboliques assurées par la flore intestinale, qui pourrait jouer un rôle clé dans l’obésité et le diabète. Ceci est cohérent avec le point de vue de la MTC qui considère le système gastro-intestinal comme le centre pathologique de facto du diabète.

Risque de diabète plus élevé chez les personnes souffrant d’obésité abdominale

La MTC divise l’obésité en « vraie graisse » et « bouffissure » en fonction de la constitution du patient. Un physique vraiment gras est dû à une suralimentation qui dépasse la capacité métabolique des personnes. En revanche, les personnes bouffies disent souvent que « même boire de l’eau les fait grossir », alors qu’elles ne mangent pas beaucoup. Ce phénomène est dû à un dysfonctionnement endocrinien et métabolique entraînant une diminution de la capacité métabolique.

L’obésité intra-abdominale (viscérale) désigne le type d’obésité dans lequel la graisse corporelle s’accumule principalement au niveau de la taille et de l’abdomen, ce qui se traduit par un tour de taille supérieur à 90 cm  pour les hommes et à 80 cm pour les femmes, avec un rapport taille/hanche supérieur à 0,90 chez les hommes et supérieur à 0,85 chez les femmes.

Chez les personnes présentant un indice de masse corporelle excessif et un tour de taille anormal, le risque de diabète augmente de manière significative. Un gros ventre indique un excès de graisse et de tissu adipeux blanc dans la cavité abdominale et les viscères, ce qui affecte la fonctionnalité métabolique et peut conduire au syndrome métabolique. Considérée comme la « racine de tous les maux », l’obésité est étroitement liée au diabète, à l’hypertension, aux troubles du métabolisme des lipides, à l’athérosclérose, aux maladies coronariennes, à l’hyperuricémie, et constitue un facteur déclenchant de nombreuses autres maladies.

Nous pouvons affirmer sans risque que le diabète est causé par la suralimentation et par ce que nous choisissons de manger. Selon la MTC, le centre pathologique du diabète se trouve dans le tractus gastro-intestinal, ce qui cause indirectement des dommages au système digestif auxiliaire tel que le foie, la vésicule biliaire, la rate et le pancréas.

Pourquoi les diabétiques perdent-ils du poids ?

Dans la médecine chinoise ancienne, le diabète était appelé « trois excès et une carence ». Les trois excès étaient la consommation excessive de nourriture, de boisson et d’exces d’urine (polyurie), la seule carence était la perte de poids. Le diabète est mentionné dans des ouvrages de médecine chinoise dès 4000 ans avant notre ère : il y est appelé xiaoke, c’est-à-dire « perte-soif » ou « dispersion soif » et décrit par ses deux principaux symptômes physiques observables : une très grande élimination d’urine et une soif inextinguible. On en trouve trace dans le livre de médecine de l’empereur jaune, l’un des deux empereurs de Chine qui auraient établi les premières règles de la médecine chinoise.

Chez les personnes atteintes de diabète, l’absence d’insuline adéquate empêche l’organisme de transporter le glucose de la circulation sanguine vers les cellules pour en tirer de l’énergie. En conséquence, l’organisme a recours à la dégradation des graisses et des tissus musculaires pour produire de l’énergie, ce qui entraîne une diminution du poids corporel global.

En raison de cette carence, il semblerait donc que les patients diabétiques devraient être minces. Mais aujourd’hui, la plupart des diabétiques sont obèses et ne présentent pas les symptômes des « trois excès et une carence » comme dans l’Antiquité. Comment cela se fait-il ?

L’une des raisons est que la plupart des diabètes sont désormais détectés à un stade plus précoce et que l’obésité est considérée comme responsable de 80 à 85 % du risque de développer un diabète de type 2. Il devient donc impossible pour certains patients de perdre du poids avant qu’ils ne mangent, ne boivent et n’urinent de manière excessive. Une autre raison est le contrôle efficace des symptômes à l’aide de médicaments. L’application immédiate de médicaments hypoglycémiants dès l’apparition des symptômes des « trois excès » est efficace pour supprimer le développement de la « seule carence ».

Il y a trois raisons pour lesquelles les diabétiques perdent du poids :

1. La maladie. Lorsque le taux de sucre dans le sang est constamment élevé, l’état des « trois excès » apparaît, conduisant finalement à la transformation en état de « carence unique ».

2. Les régimes. Lorsque certaines personnes apprennent qu’elles sont atteintes de diabète, elles peuvent hésiter sur ce qu’elles doivent manger et boire, et peuvent naturellement perdre du poids.

3. Effets secondaires des médicaments. La prise de certains médicaments hypoglycémiants tels que la metformine pendant un certain temps peut entraîner une perte de poids.

9 indices pour une détection précoce du diabète

Quels sont les symptômes qui déclenchent l’alarme d’un éventuel diabète ?

1. Fatigue permanente.

2. Perte de poids inexpliquée.

3. Infections répétées, telles que des démangeaisons vulvaires rebelles, des mycoses vulvaires et vaginales récurrentes ou une furonculose récurrente (infection des follicules pileux).

4. Impuissance.

5. Polyurie (miction excessive) et polydipsie (soif excessive).

6. Glycémie positive occasionnelle dans les urines, mais glycémie à jeun normale.

7. Hypoglycémie réactive (chute du taux de sucre dans le sang après un repas). Palpitations, transpiration et tremblements survenant lorsque l’estomac est vide.

8. Artériosclérose, maladie coronarienne et lésions du fond de l’œil.

9. Chez les personnes âgées, les symptômes comprennent une déficience sensorielle inexpliquée, un dysfonctionnement des nerfs autonomes, une rétention urinaire, une incontinence urinaire, une maladie vasculaire des membres inférieurs, un infarctus du myocarde, une maladie rénale et un accident vasculaire cérébral.

Principes de l’alimentation des diabétiques

1. Éviter de trop manger et de manger trop vite

Arrêtez de manger lorsque vous êtes rassasié à soixante-dix ou quatre-vingts pour cent et mâchez bien.

2. Le potage en premier

Si on mange un potage au cours d’un repas, le manger en premier. Cela augmentera la satiété et aidera à la perte de poids naturellement. Le potage pris après le repas peut provoquer des flatulences et n’est pas bon pour la digestion ou le métabolisme.

3. Équilibrer la viande et les légumes

Augmenter la consommation de légumes et réduire la consommation de viande. Essayer d’incorporer des légumes dans la plupart des repas, et s’efforcer d’obtenir une combinaison équilibrée de viande et de légumes.

4. Manger d’abord des protéines

Manger les aliments dans l’ordre suivant : la viande (qui en contient moins que les légumes), suivie des légumes (qui en contiennent plus que la viande) et enfin les féculents. Les enzymes digestives présentes dans l’estomac sont principalement utilisées pour digérer les graisses et les protéines. Manger la viande en premier permet de mieux utiliser les enzymes digestives et d’éviter les flatulences. Manger des féculents en premier risque de faire monter rapidement votre taux de sucre dans le sang. En mangeant dans l’ordre de la viande, des légumes et des féculents, votre glycémie restera plus stable, ce qui facilitera la perte de poids.

5. Mangez le bon type de fruits au bon moment

Inclure dans l’alimentation des fruits verts et moins sucrés, tels que les agrumes, en particulier les citrons verts, les citrons, les pêches, les kiwis, les avocats, les goyaves, etc. Il est recommandé de manger des fruits après le déjeuner et avant le dîner. En effet, l’activité étant généralement moindre après le dîner, il est difficile pour l’organisme de consommer tout le sucre sanguin avant l’heure du coucher.

6. Manger moins au dîner

Essayer de manger moins de féculents le soir et de manger globalement en plus petite quantité.

7. Manger du riz blanc et du millet

Le riz brun n’est bon qu’occasionnellement .

J’ai remarqué dans ma pratique clinique que lorsque certains patients diabétiques mangent des aliments de base comme le riz brun ou le riz aux cinq grains à long terme, ils finissent par avoir un mauvais contrôle de leur glycémie. En conséquence, ils sont plus enclins à une carence en qi, à la fragilité et même à la perte musculaire, car la consommation régulière de riz brun, plus difficile à digérer, consomme trop d’énergie de la rate et de l’estomac. Selon la théorie de la MTC, « la rate gouverne les muscles » et lorsque la rate manque d’énergie, la masse musculaire diminue également.

Je conseille souvent aux diabétiques de composer leur repas avec une moitié de riz blanc et une moitié de millet . Les anciens croyaient que le millet pouvait guérir le diabète, stabiliser le taux de sucre dans le sang et aider à maintenir une bonne force mentale et physique.

Traitements du diabète par la MTC

Le diabète peut être traité efficacement à l’aide de plantes médicinales et d’aliments chinois. La plupart des médicaments hypoglycémiants de cette catégorie sont amers, comme le Rhizoma coptidis, et il en va de même pour les aliments tels que le melon amer. L’amer est le contraire du doux, et les plantes et aliments amers peuvent supprimer l’appétit et réduire le métabolisme. Des études ont montré que les polysaccharides contenus dans les plantes médicinales chinoises ont un effet antidiabétique. Une étude publiée dans Scientific Reports en 2021 a révélé que 14 composés actifs du Rhizoma coptidis peuvent réduire le taux de sucre dans le sang.

En outre, la recherche a également confirmé que les composants du Rhizoma coptidis ont des propriétés anti-inflammatoires.

Dans le traitement du diabète par la MTC, outre le contrôle de la glycémie, la régulation des viscères du patient est envisagée en fonction de la constitution de ce dernier. Pour les patients déjà aux stades avancés du diabète, les praticiens de la MTC utiliseront des plantes médicinales ciblant les déficiences et les dommages, reconstituant les fluides et l’énergie du corps. Pour prévenir et traiter les maladies vasculaires causées par le diabète, il est nécessaire d’utiliser des plantes telles que l’angélique et le sperme de Persicae (pépins de pêche) qui sont efficaces pour favoriser la circulation sanguine et éliminer la stase sanguine.

La méditation, le meilleur traitement des névralgies périphériques

De nombreux patients diabétiques souffrent d’une mauvaise circulation sanguine périphérique dans les membres inférieurs, et la peau des pieds s’engourdit souvent, avec des douleurs nerveuses périphériques fréquentes. La méditation en position assise, jambes croisées, est un moyen efficace d’améliorer cette situation. Dans cette position, la circulation sanguine dans les jambes ralentit. Lorsque les jambes sont déverrouillées après avoir été assises en position croisée pendant un certain temps, le flux sanguin augmente instantanément. Ces bouffées de sang peuvent aider à surmonter les obstacles à la circulation sanguine périphérique. Certaines personnes peuvent trouver cette position douloureuse au début – il faut de la patience et de la persévérance au fil du temps pour en voir le plein effet.

En outre, des recherches récentes ont montré que la méditation, en plus d’être un exercice pour la santé physique et mentale, peut aider à contrôler le taux de sucre dans le sang. Une étude publiée en février dans le Journal of Integrative and Complementary Medicine a montré que chez des patients atteints de diabète de type 2, la méditation, le qigong et le yoga réduisaient les résultats de l’HbA1c (hémoglobine glyquée, un test sanguin permettant de déterminer le taux de sucre dans le sang) de 0,84 % en moyenne, un résultat similaire à la prise d’un médicament hypoglycémiant, la metformine. L’hémoglobine glyquée est un indicateur important du diabète, et les patients atteints de diabète de type 2 devraient s’efforcer de la maintenir en dessous de 7 %.

Remarque : certaines des plantes mentionnées ci-dessus peuvent sembler peu familières, mais beaucoup sont disponibles dans les magasins de produits de santé et les magasins d’alimentation asiatique. Un régime médicamenteux n’est suggéré que dans le cadre d’une bonne hygiène de vie quotidienne. La constitution et la susceptibilité aux maladies étant différentes pour chaque personne, veuillez consulter un médecin professionnel pour un plan de traitement spécifique.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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