Agriculteurs en colère: « On rentre amers, parce qu’on n’a pas réglé les problèmes de fond », explique Christian Convers

Par Nathalie Dieul
3 février 2024 12:39 Mis à jour: 3 février 2024 12:39

C’est avec amertume que les agriculteurs sont rentrés chez eux, aux quatre coins de la France, après avoir voulu faire le « siège de Paris ». Christian Convers, secrétaire général de la Coordination rurale, n’est pas dupe des annonces gouvernementales mais il n’a pas d’autre choix que de repartir vers son exploitation. D’autres agriculteurs, estimant s’être fait « enfumer », ont donc décidé de continuer les blocages.

Selon une entrevue que Christian Convers a donnée à CNews ce vendredi 2 février, les agriculteurs ne se sont pas déplacés jusqu’à Paris « de gaieté de cœur ». Ils y sont allés parce que la mobilisation était vraiment importante. Ils sont repartis le cœur gros, mais toutefois contents de rentrer chez eux, « comme les chevaux qui rentrent à l’écurie ».

« Par contre, on rentre amers, parce qu’on n’a pas réglé les problèmes de fond », précise l’agriculteur et secrétaire général de la Coordination rurale. Christian Convers est convaincu qu’un grand nombre d’agriculteurs, tout comme lui, ne sont pas dupes des annonces gouvernementales. « Ils ne croient pas que ça va changer », remarque-t-il. « Il n’y a rien de nouveau. »

« On vient de se faire enfumer »

En effet, en Isère, des agriculteurs de la Confédération paysanne poursuivent le blocage sur l’A43 au péage de Saint-Quentin-Fallavier au moins jusqu’à lundi 5 février. « On n’a pas constaté de mesure qui pourrait améliorer structurellement le revenu des agriculteurs », explique un agriculteur à la caméra de BFMTV, qualifiant les mesures gouvernementales de « mesurettes éparses ».

Un maraîcher du nord de l’Isère ajoute : « On vient de se faire enfumer. Ce sont des paroles en l’air. C’est pour les grosses exploitations mais pas pour les petites exploitations ».

Contrairement à la FNSEA et aux Jeunes Agriculteurs qui ont levé les blocages dans toute la France dans l’après-midi du vendredi 2 février, la Confédération paysanne a annoncé qu’elle continuait les blocages et la mobilisation, « car rien n’est réglé sur les revenus », a-t-elle annoncé sur X.

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