Au moins 2,3 millions d’animaux ont péri dans les feux en Bolivie
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Le 27 août 2019, un homme tient un serpent mort dans une zone touchée par des feux de forêt dans le parc national d'Otuquis, dans l'écorégion du Pantanal en Bolivie, au sud-est du bassin amazonien.
Les millions d’hectares ravagés par les incendies en Bolivie ont provoqué des dégâts « irréversible ». Parmi les animaux morts, figurent des espèces endémiques de rongeurs, des blaireaux, pumas, jaguars et tortues.
« Nous avons consulté les biologistes de (la savane tropicale) Chiquitania et nous avons dépassé l’estimation de plus de 2,3 millions d’animaux disparus dans de nombreuses aires protégées », a déclaré mercredi la professeure Sandra Quiroga, du département d’ingénierie environnementale de l’Université nationale de la ville de Santa Cruz, dans l’est du pays, zone la plus touchée par les feux.
Parmi les animaux affectés figurent des espèces endémiques de cervidés et de rongeurs, des ocelots – un félin qui vit en Amérique latine – des fourmiliers, blaireaux, pumas, tapirs, jaguars, tortues, lézards, lamas, ainsi que des animaux aquatiques.
Des images diffusées par les médias locaux ont également montré des reptiles carbonisés et des oiseaux fuyant vers des zones épargnées par les flammes. Des cadavres d’animaux partiellement brûlés ont également été montrés. Les dommages sur la faune dans le reste du pays n’étaient pas encore connus.
Un poisson gît sur le sol dans une zone touchée par les feux de forêt dans le parc national d’Otuquis, dans l’écorégion du Pantanal en Bolivie, au sud-est du bassin amazonien. (Photo : AIZAR RALDES/AFP/Getty Images)
Les incendies en Bolivie ont fait rage en grande partie sans être maîtrisés au cours du mois dernier, dévastant plus de 9 500 kilomètres carrés (3 600 milles carrés) de forêts et de prairies . (Photo : PABLO COZZAGLIO/AFP/Getty Images)
Le gouvernement pointé du doigt
Les incendies, qui ont ravagé depuis août 4,1 millions d’hectares de forêts et de zones herbeuses, ont également dévasté la « forêt primaire » s’étendant sur une centaine d’hectares dans la réserve de Tucavaca, également dans le département de Santa Cruz.
« La forêt est totalement calcinée et les dégâts ont irréversibles. Jamais elle ne redeviendra comme avant », a déploré l’universitaire.
Malgré les moyens humains et techniques déployés par les autorités, les incendies ne sont toujours pas totalement sous contrôle en Bolivie.
Des pompiers prient alors qu’ils se préparent à combattre les feux de forêt dans la communauté de Quitunuquina, près de Robore dans l’est de la Bolivie, au sud du bassin amazonien, le 28 août 2019. (Photo : AIZAR RALDES/AFP/Getty Images)
Les défenseurs de l’environnement reprochent au gouvernement du président Evo Morales d’avoir approuvé récemment une loi autorisant une augmentation de 5 à 20 hectares de la déforestation par brûlis pour des activités agricoles.
Le pouvoir a rejeté la responsabilité des incendies sur la sécheresse qui frappe le pays, les vents violents et des déboisements illégaux.