Californie : un professeur est suspendu pour avoir refusé de favoriser les étudiants noirs dans leur notation

Par Emmanuelle Bourdy
13 juin 2020 21:17 Mis à jour: 13 juin 2020 21:18

La semaine dernière, des étudiants « non-Noirs, mais alliés » ont demandé au professeur de leur école de management d’adapter sa notation pour les étudiants Noirs du cours de comptabilité, alors que se déroulaient dans le pays de nombreuses manifestations contre le racisme.

Un groupe d’étudiants se réclamant « non-Noirs, mais alliés » ont fait une demande surprenante à leur professeur de comptabilité à l’UCLA (université de Californie à Los Angeles), Gordon Klein, ainsi que le rapporte Le Figaro. Ses étudiants souhaitaient en effet que les étudiants Noirs du cours de comptabilité puissent bénéficier d’une notation adaptée aux circonstances. De plus, ces étudiants lui ont demandé de reculer les dates limites d’envoi de certains travaux.

La réponse du professeur a déplu !

Ce à quoi Gordon Klein a répondu, par e-mail, qu’étant donné qu’il n’avait pas à « identifier » les élèves en fonction de leur race, il lui serait compliqué de modifier les évaluations de ces élèves. Le professeur a par ailleurs demandé à ces élèves comment traiter le cas des « étudiants métis, par exemple mi-Noirs mi-Asiatiques ». Pour eux, faut-il « une clémence totale, ou partielle ? », avant de conclure : « Une dernière chose me frappe : souvenez-vous que Martin Luther King a dit […] que les gens ne devaient pas être jugés selon leur couleur de peau. Ne pensez-vous pas que votre demande va à l’encontre de cet avertissement ? »

Une pétition demande l’éviction du professeur

Mais voilà, cette réponse n’a pas été du goût de ces étudiants, qui ont interprété les propos de Gordon Klein comme « moqueurs », notamment à l’encontre des minorités. Preet Bains, un étudiant en climatologie, a lancé une pétition sur les réseaux sociaux, demandant l’éviction du professeur, précise encore Le Figaro.

La pétition réclamait que « le poste du professeur Klein soit résilié pour sa réponse extrêmement insensible, dédaigneuse et terriblement raciste à la demande d’empathie et de compassion de ses étudiants, pendant une période de troubles civils ». Pour justifier une telle demande, le texte expliquait que « les étudiants du pays – en particulier les étudiants noirs – ont du mal à se concentrer sur leurs études quand il y a des troubles sociopolitiques massifs qui les concernent, et l’avenir de leur sort dans ce pays ».

20 000 signataires et le domicile du professeur sous protection policière

Après le lancement de la pétition – qui a remporté 20 000 signatures – l’école de management de l’Université a suspendu le cours de Gordon Klein jusqu’au 25 juin, avant de statuer définitivement sur le sort du professeur.

Non content de cette première victoire, l’étudiant Preet Bains a demandé aux signataires de continuer à partager la pétition, tout en les remerciant de leur soutien au passage. Il souhaite ainsi que le professeur soit « complètement démis de ses fonctions », car « la lutte pour lui faire assumer ses propos n’est pas encore terminée ».

Par ailleurs, le Daily Mail, relate que le domicile du professeur est maintenant sous protection policière, car il a fait l’objet de menaces concrètes. Dans cette mésaventure, l’enseignant n’a obtenu qu’un seul soutien, celui de la Fondation des Droits individuels dans l’Éducation, qui est spécialisée dans la défense de la liberté d’expression.

Une influence grandissante des étudiants radicalisés

Malheureusement, Gordon Klein n’est pas le seul dans ce cas. Pour avoir fait lire une lettre de Martin Luther King à haute voix dans laquelle il était écrit le mot « nègre », W. Ajax Peris, un autre professeur de l’UCLA, fait aussi l’objet d’une enquête. Des étudiants demandent son éviction, mentionnant le fait que cette situation leur avait fait vivre de la « colère » et du « stress », rapporte encore Le Figaro.

Dans les campus américains, des étudiants radicalisés élaborent, depuis un certain nombre d’années, des concepts capables d’une influence croissante à travers le monde. C’est ainsi que s’est développée, entre autres, la pratique du « Trigger Warning ». Il s’agit d’un avertissement de la part de l’enseignant qui se trouve à l’origine de faits ou propos considérés comme sensibles ou même traumatisants pour les élèves.

Cette nouvelle attitude contraint les professeurs à prendre de nouvelles précautions dans leurs enseignements. N’est-on pas en face d’une grave atteinte à la liberté d’expression ?

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