La centrale ukrainienne de Zaporijia touchée par les frappes russes : le général Vincent Desportes pense que c’est « une erreur de tir »

Par Emmanuelle Bourdy
6 mars 2022 07:40 Mis à jour: 6 mars 2022 07:40

Ce vendredi 4 mars, le général Vincent Desportes a indiqué sur CNews que les frappes russes qui venaient de toucher la centrale atomique de Zaporijia en Ukraine étaient dues à « une erreur de tir ». De son côté, le président Vladimir Poutine n’a donné aucun espoir d’apaisement de l’offensive, voulant prendre le contrôle de toute l’Ukraine. Emmanuel Macron se dit préoccupé par la sécurité des installations nucléaires civiles ukrainiennes.  

La centrale atomique de Zaporijia, la plus grande d’Europe dans le centre de l’Ukraine, a été touchée ce vendredi 4 mars par des frappes de l’armée russe, provoquant un incendie. Sa sécurité est toutefois « garantie », selon Kiev, qui a accusé Moscou d’avoir recours à la « terreur nucléaire ».

« Une part assez forte d’irresponsabilité » et une « grande part d’incompétence »

Le général de cavalerie Vincent Desportes, également ancien directeur de l’École de guerre, a livré son analyse concernant les bombardements des forces russes sur la centrale nucléaire de Zaporijia ce vendredi-même, dans la Matinale de CNews. Il a expliqué à Laurence Ferrari qu’il s’agissait « d’une erreur de tir ».

« Cette cible est tellement énorme que si les troupes de l’agresseur Vladimir Poutine avaient voulu détruire la centrale, elles l’auraient détruite », a ajouté le professeur de stratégie à Sciences Po et HEC. « Je pense que c’est un dommage collatéral, ce qui est relativement inquiétant », a-t-il encore souligné. Il a pointé le fait que « ces tirs de précision ne sont pas de précision, et que même quand on a une cible très dangereuse, on peut arriver à la détruire ».

Le deuxième point, toujours selon l’invité de Laurence Ferrari, c’est que cela montre « une part assez forte d’irresponsabilité », mais aussi une « grande part d’incompétence ». Pour lui, cela « n’est pas une bonne nouvelle pour la suite des événements ».

« Le pire est à venir »

Un avis partagé par Emmanuel Macron, qui se dit « extrêmement préoccupé des risques » sur la sécurité nucléaire, résultant de l’invasion russe.

Au téléphone, Vladimir Poutine a indiqué à Emmanuel Macron que la Russie avait « l’intention de poursuivre sans compromis son combat contre les membres des groupes nationalistes qui commettent des crimes de guerre ». Il exige une démilitarisation et un statut neutre pour l’Ukraine. À la suite de cet appel, le chef de l’état Français a annoncé que le président russe voulait « prendre le contrôle » de toute l’Ukraine, et que par conséquent, « le pire est à venir ».

« Selon les responsables de la centrale, un bâtiment pour les formations et un laboratoire sont touchés par un incendie », a indiqué sur Facebook Oleksandre Staroukh, chef de l’administration militaire de la région de Zaporijia. Il a précisé que « la sécurité nucléaire est maintenant garantie ». Il a par ailleurs signifié que les pompiers avaient pu accéder à la centrale. En effet, les équipements dits « essentiels » de la centrale nucléaire n’ont pas été touchés par l’incendie, a rapporté l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

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