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« C’est le cœur qui a parlé » : un Français a parcouru 3000 km en voiture pour rapatrier ses amis ukrainiens

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Des personnes entrent en Roumanie, après avoir traversé la frontière avec l'Ukraine, le 24 février 2022 à Sighetu Marmatiei, en Roumanie.

Photo: Andreea Campeanu/Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le périple d’André Bouchet a duré quatre jours. L’homme a parcouru 3000 km pour aller chercher la femme et le fils de son ami Vadim, resté en Ukraine pour combattre l’armée russe.
André n’a pas hésité à quitter la France, tôt ce samedi 26 février au matin, pour se rendre à Sighetu Marmației, une ville située à la frontière roumano-ukrainienne. C’est là que l’attendaient Anna et Micha, la femme et le fils de Vadim, qu’il connaît depuis 20 ans, ainsi que Sacha et Kira, la femme et la fille du meilleur ami de Vadim, relate Le Progrès.
« Elles ont laissé leurs hommes, leur pays et ne savent pas pour combien de temps »
Pour récupérer les deux mères de famille et leurs enfants, André a traversé six pays, ce qui n’a pas été une mince affaire. Ce mardi soir, il était enfin de retour chez lui, à Savigneux (Loire). Si tous étaient sains et saufs, ils n’en étaient pas moins éreintés. Les mamans, complètement perdues dans ce pays étranger, étaient « épuisées nerveusement. Elles ont laissé leurs hommes, leur pays et ne savent pas pour combien de temps », rapporte encore Le Progrès.

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Lorsqu’André et les deux familles ukrainiennes se sont retrouvés à Sighetu Marmației, le Savignolais a promis à Vadim qu’il prendrait soin des siens. Mais quel déchirement pour Vadim, son épouse et son fils, de devoir se séparer.
« Quand on aime quelqu’un, on est prêt à aller au bout du monde pour lui »
Il a été décidé qu’Anna et Micha resteraient chez André Bouchet et son épouse Sylvie aussi longtemps qu’ils le souhaiteraient. Quant à Sacha et Kira, elles doivent repartir pour la Suède, où elles seront recueillies par des proches.
Loin de se considérer comme un héros, André explique au journal que « c’est le cœur qui a parlé, pas la raison. C’est une histoire d’amitié. Quand on aime quelqu’un, on est prêt à aller au bout du monde pour lui ». « Je l’ai fait pour Vadim. Son sang ne coule pas dans nos veines, mais il est dans notre cœur. C’est tout », a-t-il ajouté. Lorsque Vadim a connu le couple Bouchet – par le biais d’une association d’accueil Échange Rhône-Alpes Ukraine pour les enfants de Tchernobyl – il n’avait que neuf ans.