Le château de Versailles, le Louvre, des écoles… Que risquent les auteurs des fausses alertes attentats?

Par Sarita Modmesaïb
19 octobre 2023 06:30 Mis à jour: 19 octobre 2023 22:49

Ces derniers jours, de nombreux sites publics ont du être évacués suite à de fausses alertes attentats, entrainant l’évacuation des personnes et l’intervention des autorités.

« On n’a pas besoin d’agitateurs, on n’a pas besoin de ça par les temps qui courent », s’est insurgé Éric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux, ce mercredi 18 octobre, en marge d’un déplacement à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne).

En effet, en quelques jours, des monuments célèbres tels que le Château de Versailles, le Musée du Louvre, des aéroports ou encore de nombreux établissements scolaires ont subi plusieurs alertes à la bombe ou des messages de menaces d’attentats, impliquant alors l’évacuation immédiate de centaines, voire de milliers de personnes, ainsi que l’intervention des forces de l’ordre accompagnées d’équipes de déminage.

Le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, expliquait en outre que ces alertes se sont multipliées dès la rentrée de septembre dans les établissements scolaires, l’alerte au lycée d’Arras constituant « la 168e alerte à la bombe adressée à nos établissements scolaires depuis la rentrée, depuis le 4 septembre », a-t-il déploré. « C’est absolument inadmissible et inacceptable ! On l’a vu ces dernières semaines, ce sont des menaces qui visent à intimider, à faire peur, et je veux être extrêmement clair et ferme sur ce sujet : il y aura une action et une réaction. Il y a des signalements faits à la justice, il y a des enquêtes, nous avons identifié un certain nombre des auteurs. »

Il faut savoir que « toutes les alertes, sans exception, sont prises au sérieux », a expliqué Denis Jacob, secrétaire général d’Alternative Police CFDT, sur BFMTV. Des procédures de levée de doute sont alors enclenchées, et seulement alors, les personnes sont autorisées à revenir et les activités à reprendre.

« Une enquête judiciaire est alors ouverte pour trouver la personne à l’origine de la fausse alerte à la bombe », a précisé Denis Jacob.

Les enquêteurs vont alors remonter jusqu’à l’origine du message, via un numéro de téléphone, une adresse mail ou une adresse IP.

Qu’encourent les auteurs de ces alertes ? 

Les auteurs de ces fausses alertes risquent gros. Conformément à l’article 322-14 du Code pénal, « le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu’une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes va être ou a été commise » est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende.

Ainsi que le reporte BFMTV, les précédents sont éloquents, à l’image de cet étudiant de 23 ans, qui, en mai 2019, avait été jugé devant le tribunal correctionnel de Rennes pour avoir passé, le 18 janvier de la même année, un appel anonyme faisant qu’une bombe se trouvait à bord d’un vol Easyjet Lyon-Rennes. Il a écopé de 9 mois de prison avec sursis et d’une mise à l’épreuve.

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