Cheveux courts, silhouette androgyne : Miss France casse les codes

Par Emmanuelle Bourdy
20 décembre 2023 13:40 Mis à jour: 20 décembre 2023 13:45

À la suite de son couronnement, ce samedi 16 décembre au Zénith de Dijon, la nouvelle Miss France a donné sa première conférence de presse. L’occasion pour elle de se livrer sur son parcours et de se dévoiler quelque peu.

Deux ans avant d’être élue Miss France 2024, Ève Gilles travaillait à l’usine. « Cela montre que, peu importe d’où on vient, on peut atteindre nos objectifs », a expliqué l’étudiante en deuxième année licence MIASHS (Mathématiques et Informatique Appliquées aux Sciences Humaines et sociales), ainsi que le rapportent nos confrères du Figaro.

« Chaque femme est différente et nous sommes tous uniques »

« Que l’on soit miss ou non, nous avons tous nos imperfections », a poursuivi Ève Gilles, tout en dénonçant le body shaming. Défendant le côté « unique » de chaque femme, elle a abordé la question de ses cheveux courts, un point qui non seulement diffère de toutes les autres candidates arborant de longues chevelures, mais qui ne fait pas l’unanimité.

Loin de se démonter, cette coupe à la garçonne est, pour Ève Gilles, un atout. « J’ai choisi ce côté androgyne plus masculin mais qui préserve ma féminité », a-t-elle assuré, ne voulant pas dévoiler toutes ses spécificités pour permettre au public de les découvrir tout au long de l’année.

« J’étais une fille qui ne se maquillait pas du tout » 

Née d’une mère réunionnaise, elle a supposé que la Réunion l’avait « certainement soutenue » ce soir du 16 décembre. De même que dans le Nord-Pas-de-Calais. « Le Nord est comme une grande famille. Que ce soit pour Miss France ou autre chose, nous sommes unis », a indiqué celle qui est originaire de Quaëdypre, un petit village des Flandres dans lequel elle déclare se sentir « très bien ». Et concernant la réaction de ses proches, elle a mentionné : « Nous ne nous sommes rien dit, nous avons échangé de simples regards avant de nous prendre dans les bras. »

Mais en parallèle de tous ces soutiens, Ève Gilles reconnait que le travail réalisé sur elle-même pour arriver à son objectif a été énorme. « J’étais une fille qui ne se maquillait pas du tout. J’aimais la scène mais le monde des miss est une autre dimension. J’ai eu à apprendre beaucoup de choses », a-t-elle précisé. Ce parcours a aussi été parsemé d’embûches, la jeune femme a même failli ne pas pouvoir concourir pour les cinq petits millimètres manquants, la taille minimale requise étant de 1,70 mètre. C’est à force d’étirements qu’elle est parvenue à la bonne hauteur.

Si elle pense mettre sa vie d’étudiante « en pause » durant cette année où elle devra incarner son rôle de Miss France, elle ne compte pas abandonner pour autant. « J’irai au bout de mon diplôme », a affirmé celle qui avait entamé des études de médecine, pour ensuite bifurquer sur les mathématiques.

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