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Christophe Castaner saisit la justice après de nouvelles accusations de racisme attribuées aux forces de l’ordre

Christophe Castaner a saisi la justice vendredi après la publication de messages racistes sur Facebook attribués aux forces de l'ordre, en pleine vague d'indignation liée à la mort de George Floyd aux Etats-Unis et de mobilisation en France contre les violences policières.

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Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

Photo: : LIONEL BONAVENTURE/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

« Chaque faute, chaque excès, chaque mot, y compris des expressions racistes » feraient « l’objet d’une enquête, d’une décision, d’une sanction » au sein de la police, avait promis mercredi 3 juin le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner devant les sénateurs. Le vendredi 5 juin, le ministre de l’Intérieur a saisi la justice concernant l’existence d’un groupe Facebook « TN Rabiot Police Officiel » censé être réservé aux forces de l’ordre et qui comprendrait 8 000 policiers.
Selon l’enquête, de très nombreux messages haineux, racistes, sexistes, homophobes et vulgaires y sont échangés. « S’ils sont avérés, ces propos inacceptables sont de nature à porter gravement atteinte à l’honneur de la police et de la gendarmerie nationales », a déclaré Christophe Castaner. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), pour « injure publique à caractère raciste » et « provocation publique à la haine raciale ».
L’article 40 du code de procédure pénale impose à « toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit », est tenu d’en prévenir « sans délai au procureur de la République ».

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« Le racisme doit être combattu dans les deux sens »
Les trois grands patrons des forces de sécurité en France, la police nationale, la gendarmerie et la préfecture de police de Paris, sont de leur côté montés au front médiatique dans la semaine pour balayer les accusations de racisme au sein de leurs troupes, tout en promettant des sanctions en cas de dérive.
« Les policiers sont policiers 24h/24. Ils doivent respecter la déontologie. Ces groupes de discussion, où sont lancés un tel venin, ne sont pas tolérables », a affirmé Philippe Capon, secrétaire général de l’Unsa-Police. « Quand la faute est avérée, les brebis galeuses doivent être sanctionnées ».
De son côté, David Le Bars, chef du syndicat des commissaires de police, appelle « à ce que le racisme soit combattu dans les deux sens ». « Qu’a fait le ministre contre Camelia Jordana qui insulte la police ? », souligne-t-il.

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Facebook retirera « tout contenu » contraire à ses règles
Créé le 8 décembre 2015, TN Rabiot Police Officiel se présente comme un groupe « d’informations et de débats sur la sécurité publique et la réalité du travail et des missions des forces de l’ordre ». Il est administré par Tony W., policier et Isabelle B., civile et présidente du Collectif Libre et Indépendant de la Police (Clip).
 
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