Circoncisions rituelles : deux médecins suspendus après le décès d’un nourrisson et des blessures sur des enfants

Par Epoch Times avec AFP
27 mai 2025 19:21 Mis à jour: 13 juin 2025 19:06

Deux médecins établis en Gironde ont été suspendus trois ans par leurs pairs après avoir pratiqué des circoncisions rituelles, suivies d’un décès et de plusieurs blessures, a-t-on appris mardi auprès du Conseil national de l’ordre des médecins.

Comme l’a révélé le journal Sud-Ouest, les deux hommes avaient précédemment été mis en examen, l’un pour « homicide involontaire » et l’autre pour « blessures involontaires », dans le cadre de deux informations judiciaires en cours à Bordeaux.

Premier médecin

L’Ordre des médecins reproche au premier, médecin généraliste, d’avoir prodigué, le 25 mai 2022, une anesthésie sur un nourrisson de deux mois lors d’une circoncision pratiquée dans une maison de l’agglomération. Le nourrisson était mort quelques heures après l’intervention.

Pour la chambre disciplinaire nationale de l’Ordre, qui a prononcé courant mai une interdiction d’exercer durant trois ans, cette anesthésie « excédait sa compétence » et « ne pouvait être mise en œuvre que sous la responsabilité d’un médecin anesthésiste-réanimateur ».

L’instance a retenu également le manque de moyens techniques, notamment de réanimation, à disposition dans les locaux utilisés.

L’avocat du médecin, Me Pierre-Henri Lebrun, cité par Sud-Ouest, va contester la sanction devant le Conseil d’État, estimant que son client a « pratiqué une anesthésie locale pour laquelle il était parfaitement compétent ». « Supporter le soupçon d’avoir tué un enfant » lui est « inadmissible », souligne le conseil.

Second médecin

Un deuxième médecin, visé par sept plaintes de familles déposées auprès de l’Ordre depuis 2021, avait été sanctionné en février de trois ans d’interdiction d’exercer, dont un avec sursis.

Il lui est reproché d’avoir réalisé des circoncisions sans consultation précédant l’acte, ni suivi médical en aval, ainsi que l’absence d’antalgique prescrit pour les enfants. Plusieurs de ces circoncisions ont entraîné des « douleurs atroces » ainsi qu’une hémorragie, stoppée aux urgences du CHU de Bordeaux où une famille s’était rendue.

Parfois effectuée pour des raisons médicales, la posthectomie, qui consiste en l’ablation du prépuce, est un rite pratiqué chez les juifs et les musulmans en France, qui est toléré au nom du libre exercice des cultes.

« Des médecins jouent sur cette ambiguïté, en faisant valoir leur statut, pour réaliser des circoncisions rituelles qui sortent du champ médical », a déploré mardi le conseil départemental de l’Ordre des médecins de la Gironde.

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