Climat: la France doit se préparer à +4°C, selon élus et société civile

La France prépare son troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC).
Photo: d'illustration- VALERY HACHE/AFP via Getty Images
La France doit se préparer à un réchauffement climatique allant jusqu’à +4°C en métropole a conclu jeudi une instance regroupant société civile et élus autour des questions environnementales, un constat « lucide » en ligne avec les conclusions du gouvernement.
Le Conseil national de la transition écologique (CNTE) – qui regroupe représentants de collectivités territoriales, ONG, syndicats, patronat et des parlementaires – a adopté un avis sur ce sujet. Il « propose de retenir, pour la trajectoire d’adaptation au changement climatique, l’hypothèse générale d’un réchauffement global de 3°C d’ici la fin du siècle, croisant 1,5°C en 2030 et 2°C en 2050 ».
« Nous sommes sur une trajectoire vers les 3°C au niveau mondial et donc pour la France métropolitaine ça veut dire +4°C », a précisé le sénateur écologiste et vice-président de la commission spécialisée du CNTE Ronan Dantec, soulignant que l’avis avait été adopté « à l’unanimité ». « Ça dit un consensus aujourd’hui de la société française dans sa prise de conscience qu’il faut affronter la réalité de ce changement climatique, et de manière lucide », a-t-il ajouté en présentant cet avis à des journalistes.
Le réchauffement plus marqué en France
Le réchauffement est en effet plus marqué en France métropolitaine par rapport à la moyenne mondiale. La situation variera par ailleurs en Outre-mer selon la situation géographique des territoires, a souligné Ronan Dantec : « Saint-Pierre et Miquelon ira au-delà de +4°C et d’autres territoires avec l’inertie de l’océan seront plus proche du +3°C, qui est la moyenne mondiale ».
L’avis suit les préconisations du ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, qui appelle depuis quelques mois à sortir du « déni » et à préparer la France à un réchauffement possible de 4°C. « Non pas que ça veuille signifier que nous renonçons à des ambitions climatiques. Nous devons agir comme si tout dépendait de nous mais nous devons nous adapter en mesurant que tout ne dépend pas de nous », a-t-il jugé jeudi.
La France prépare son troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC). La mouture précédente (2018-2022) se fondait sur des hypothèses moins pessimistes d’une hausse moyenne des températures de 2°C par rapport à l’ère préindustrielle.

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