Face à une délinquance accrue de mineurs isolés dans les transports en commun franciliens, la Sûreté régionale des transports (SRT) a créé une équipe dédiée. Noémie Coignard, commissaire et adjointe au chef de la SRT, a apporté un éclairage au Parisien.
En Île-de-France, les transports en commun connaissent une explosion d’actes de délinquance opérés par des mineurs non accompagnés.
Selon le Parisien, près de la moitié des cas traités cette année par les services de la Sûreté régionale des transports (SRT) sont des mineurs non accompagnés (MNA).
Ils sont décrits comme des « délinquants polytoxicomanes et imprévisibles, qui volaient surtout les touristes avant la crise sanitaire », et qui « s’en prennent désormais à la population locale », souligne le Parisien.
«Un homme qui se déclarait mineur avait en réalité 30 ans» : l’âpre combat de la police des transports en Île-de-France
➡️ https://t.co/FpCdlXXLEg pic.twitter.com/GjTouSFHsN— Le Parisien | Paris (@LeParisien_75) September 13, 2021
Identifier et affaiblir
Face à un sentiment d’insécurité d’autant plus fort au sein de la population, la commissaire Coignard explique les 3 méthodes mises en oeuvre afin de lutter contre ce type de délinquance :
« L’idée est d’affaiblir cette délinquance, massive sur notre réseau, par plusieurs canaux. Le premier, via nos groupes d’enquête spécialisés dans les infractions qu’ils commettent : les vols à l’arraché et à la tire. Ces groupes, très physionomistes, sont capables d’identifier rapidement les auteurs, qu’ils connaissent bien, à partir des images de vidéoprotection. Le deuxième canal, c’est d’affaiblir les débouchés de leurs infractions. Notre groupe de lutte contre le recel enquête ainsi essentiellement sur les receleurs de téléphones portables et d’or. Enfin, le dernier canal consiste à mettre au jour leur réelle identité afin qu’ils soient, s’ils sont majeurs, traités comme des délinquants majeurs. »
94 % des mineurs interpellés sont majeurs
Mais le résultat, notamment concernant ce dernier canal, est étonnant, comme le souligne Noémie Coignard : « Depuis le début de l’expérimentation, en octobre 2019, nous avons soumis 1 700 demandes d’identification aux trois pays du Maghreb. Aujourd’hui, nous recensons notre 400e MNA identifié. Et sur ces 400 personnes, 94 % ont été identifiées comme majeures. »
Elle précise ainsi que si la plupart sont de jeunes majeurs, « le plus grand écart que nous avons pu constater, c’est celui d’un homme qui déclarait avoir 17 ans, alors qu’il en avait en réalité 30 ».
Du fait de l’ampleur du réseau de transport francilien, la commissaire estime que « la SRT est à la source de la délinquance francilienne : 20 % de la criminalité s’y déroule ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.