Des syndicats policiers organisent un « barbecue de la colère » pendant le G7 à Biarritz

Par Suzanne Durand
21 août 2019 15:19 Mis à jour: 21 août 2019 16:20

Du 24 au 26 août 2019 en marge du G7 à Biarritz, plusieurs syndicats de policiers organiseront un rassemblement intitulé « Le barbecue de la colère ».

Depuis le début de l’année 2019, 46 policiers ont mis fin à leurs jours en France, d’après la direction générale de la Police nationale (DGPN) .

Abdel Nahass, responsable du syndicat SGP Police en Meurthe-et-Moselle déclare que « la seule réponse de l’administration, c’est la mise en place d’une ligne téléphonique ».

D’après France Bleu, M. Nahass accuse les « conditions de travail, indignes d’un pays comme la France : on a des cycles de travail qui ne conviennent pas du tout, on manque de matériel, dans certains commissariats, il y a des rats, des puces… »

Puis les derniers mois n’ont pas été de tout repos pour les forces de l’ordre : « On a été sur-mobilisés, entre le contexte terroriste et les « gilets jaunes » », rajoute-t-il.

Le policier précise également : « Le 23 août, nous organiserons un barbecue de la Colère à Biarritz, à l’occasion du G7, pour contester les propos de notre directeur qui nous invite à organiser des barbecues pour qu’on se sente bien ».

Cette réponse vise le directeur de la police nationale, Eric Morvan, qui, le mois de mai dernier avait incité ses troupes à organiser des pique-niques, des barbecues, des sorties sportives pour renforcer la convivialité entre les fonctionnaires et lutter ainsi contre les suicides au sein de la fonction.

Dominique Le Dorneur, membre du syndicat Unité SGP Police-FSMI FO, raconte : « Oui, on peut le dire, c’est une forme de pied de nez car parler de pique-nique, baby-foot pour lutter contre les suicides, c’est une non-réponse de la part de notre hiérarchie et des autorités ».

Le but du syndicat est « de rassembler un maximum de personnes pour se faire entendre. Quoi de mieux que le G7 à Biarritz où on sera plus de 10 000 sur place. La situation n’est clairement plus tenable. Les troupes sont hyper sollicités et surtout, on n’a aucune vraie réponse. On réclame des Etats généraux le plus rapidement possible car il y a besoin de beaucoup de changements », souligne M. Le Dorneur.

Abdel Nahass invite l’administration à réagir rapidement : « La rentrée va être chaude, alors que la police est désavantagée par la réforme des retraites, et nous n’hésiterons pas à rejoindre la mobilisation ».

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