Disparition de Delphine Jubillar: son mari était en train de nettoyer ses draps avant l’arrivée des gendarmes

Par Epoch Times avec AFP
19 juin 2021 15:50 Mis à jour: 19 juin 2021 17:06

Cédric Jubillar a été mis en examen et écroué vendredi, six mois après la disparition de son épouse, Delphine Jubillar, 33 ans, une infirmière du Tarn et mère de leurs deux enfants.

« Il a été mis en examen pour homicide volontaire par conjoint et vient d’être placé sous mandat de dépôt. (…) M. Jubillar conteste son implication dans cette affaire », a déclaré le procureur Dominique Alzeari, lors d’une conférence de presse.

Le peintre-plaquiste de 34 ans avait « de très grandes difficultés, affectives et matérielles, à accepter cette séparation », selon M. Alzeari. Il a convenu être au courant que son épouse avait un « amant ». Et Delpine Jubillar, « qui adorait son métier, qui adorait ses enfants, n’avait aucune raison de disparaître ».

Des incohérences dans les différents témoignages

Selon la version du mari, Delphine Jubillar est sortie de la maison le 15 décembre vers 23H00 pour promener leurs deux chiens, en plein couvre-feu, vêtue d’une doudoune blanche et avec son téléphone portable. Les chiens seraient revenus à la maison sans elle, selon le mari.

Réveillé vers 04h00 par les pleurs de leur fille, Cédric Jubillar se serait alors rendu compte de l’absence de son épouse et aurait téléphoné à des amies de cette dernière, habitant le village, pensant qu’elle pouvait se trouver chez l’une d’elles. Il a ensuite appelé la police.

À l’arrivée des gendarmes vers 04h50 du matin, Cédric Jubillar était en train de faire tourner une machine à laver, avec une couette à l’intérieur, s’est étonné le procureur: « Lorsque les gendarmes arrivent, vers 4h50, ils trouvent monsieur Jubillar en train de déclencher une machine à laver dans laquelle se trouve la couette du lit sur lequel dormait Madame Jubillar. Ceci se passe dans un contexte assez incongru, puisqu’elle a disparu : ce n’est pas la première chose à laquelle on pense. D’autant plus que cela se situe dans une habitation dont l’état d’entretien est extrêmement négligé. »

D’autres incohérences justifiant la mise en examen

D’autres incohérences ont attiré l’attention des gendarmes : le stationnement de la voiture de Delphine Jubillar. « Le véhicule a été déplacé [ndlr : au cours de la soirée]. Delphine Jubillar avait ses habitudes, elle la mettait dans un sens précis, celui du départ. Quand les gendarmes arrivent, il est dans l’autre sens, selon les voisins. »  Une vitre était à moitié ouverte. « Ils ont remarqué la présence de condensation à l’intérieur. Selon un expert, cela correspondait […] à une présence humaine. »

Les gendarmes ont aussi relevé que le mari avait déclaré être parti à la recherche de son épouse le matin, mais son podomètre n’a enregistré que 40 pas alors qu’en la présence des gendarmes en recherchant sa femme, Cédric Jubillar aurait effectué 380 pas, selon LCI.

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