Elon Musk et Twitter: le commissaire Thierry Breton n’apprécie pas la liberté

Photo: KENZO TRIBOUILLARD/AFP via Getty Images
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Dans les pays communistes, les commissaires politiques étaient ceux qui contrôlaient sur le terrain si tout fonctionnait en conformité avec l’idéologie du Parti et avec les décisions prises par les leaders communistes. Toute velléité de liberté était immédiatement sanctionnée avec la plus grande sévérité.
C’est un rôle qui semble inspirer Thierry Breton, notre commissaire européen au Marché intérieur. A peine Elon Musk a-t-il acheté Twitter et tweeté « The bird is free » (« L’oiseau est libre ») que Thierry Breton a réagi avec circonspection : « In Europe, the bird will fly by our rules » (« En Europe, l’oiseau volera selon nos règles »). Une mise en garde digne d’un commissaire politique.
On le sait, Thierry Breton n’aime pas ce qui n’est pas contrôlé, réglementé. Déjà, en janvier dernier, il avait soutenu que l’Europe devait « reprendre le contrôle d’Internet ». En mai, il a récidivé en souhaitant que les GAFAM apportent une « juste contribution » aux réseaux numériques. Réglementer et taxer sont les mots d’ordre du commissaire Breton. C’est aussi la meilleure façon de tuer l’innovation dans ce domaine. Pour autant, l’acharnement envers Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft n’a pas permis de faire apparaître un quelconque géant européen du numérique…
Contrairement à M. Breton, il faut espérer que, grâce à la prise en main de Twitter par Elon Musk, il y aura plus de liberté sur cette plateforme. Qu’il n’y aura plus de censure « progressiste », ni d’interdiction aléatoire des comptes. Musk devra veiller à ce que Twitter ne censure plus des enquêtes journalistiques comme celle qui visait le fils du président Biden. Ses premiers mots vont dans ce sens : « La raison pour laquelle j’ai acquis Twitter est qu’il est important pour l’avenir de la civilisation d’avoir une place publique numérique commune, où un large éventail de croyances peut être débattu de manière saine, sans recourir à la violence ». C’est une bonne nouvelle.

L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.

Directeur de l’IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l’iFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l’association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques.
Auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet Etat qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française, Anti-Piketty, coauteur (libréchange, 2015).
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