Les services de renseignements suspectent plusieurs groupuscules d’extrême gauche de vouloir se saisir des émeutes qui ravagent la France depuis plusieurs jours dans le but de faire « converger les luttes » contre « les violences policières ». Cette crainte des autorités a été partagée dans une note des renseignements territoriaux (RT) que France info a pu consulter vendredi 30 juin.
Dans ce document, les RT redoutent en outre que les violences urbaines auxquelles la France est en proie depuis cinq nuits ne durent et ne continuent même de s’étendre à des zones épargnées du territoire français. « La colère est montée d’un cran », observent-ils : « La persistance des incidents est donc à prévoir sur l’ensemble du territoire, avec une probable extension, dès ce soir [vendredi, ndlr], dans des quartiers restés calmes jusqu’ici ».
« Convergence des luttes »
Comme le rapporte Valeurs Actuelles, « il faut dire que quelques heures à peine après l’annonce de la mort du jeune Nahel, militants indigénistes et autres défenseurs de la thèse du racisme d’État se sont rués pour politiser ce drame », s’appuyant sur le fait qu’Assa Traoré, notamment, a pris part à cette « convergence des luttes » en organisant la marche blanche pour le jeune Nahel, qui s’est tenue le 29 juin, et en posant avec sa mère. Autre membre très actif du Comité Vérité pour Adama, Youcef Brakni n’a pas ménagé ses efforts pour tenter d’attribuer la cause de la mort de l’adolescent de 17 ans, déjà bien connu des services de police, à un hypothétique « racisme structurel » dont serait coupable l’État français, rapporte Le Point.
Pour rappel, « la convergence des luttes » est une expression revenant régulièrement dans le lexique et la rhétorique de l’extrême gauche. Cette démarche vise à réunir des groupes militant pour différentes causes au sein d’un même mouvement : anti-racisme, écologisme, transgenrisme, lutte contre les violences policières et l’islamophobie…
Des militants d’ultra-gauche interpellés
Dès mercredi, des émeutiers prenaient part aux violences urbaines aux côtés de l’ultra-gauche. Selon Valeurs Actuelles, à Toulouse, une vingtaine d’éléments d’ultra-gauche ont été repérés par les fonctionnaires mercredi. « Ils restent en retrait mais excitent les masses et donnent des conseils aux émeutiers », explique l’un d’eux. Un soutien qui modifie la physionomie de l’émeute. « Habituellement, on a quelques containers ou voitures en flamme au milieu de la chaussée », rapporte un policier, qui a vu des barricades se monter avant d’être enflammées. « C’est typique de l’ultra-gauche », fait remarquer un autre fonctionnaire.
La nuit tombée, les émeutiers ont même mis au point un piège infernal dans lequel ils ont tenté d’attirer les policiers : une pelouse avait été préalablement recouverte d’essence dans le but d’y mettre le feu dès l’arrivée des forces de l’ordre. Fort heureusement, aucun agent n’est tombé dans le panneau. « Je n’ai jamais vu ça », souffle un membre de la brigade anticriminalité.
Parmi les personnes interpellées jeudi soir, en dehors des jeunes de cité, figuraient également des éléments issus de l’ultra-gauche, des individus décrits comme des militants rompus à l’affrontement, selon les renseignements.
À Paris, dans la nuit de samedi à dimanche, parmi les personnes interpellées, « il y a pu avoir des membres des mouvances (de l’ultra-gauche et des gilets jaunes) sur les Champs-Élysées samedi soir », a indiqué ce dimanche à BFM TV le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.