Éruption d’un volcan et tsunami dans le Pacifique : dégâts importants aux îles Tonga, onde de choc perçue en France

Par Epoch Times avec AFP
17 janvier 2022 05:41 Mis à jour: 17 janvier 2022 10:50

La menace de tsunami provoqué par la puissante éruption d’un volcan sous-marin des îles Tonga, dans l’océan Pacifique sud, a été déclarée terminée dimanche 16 janvier.

Le Centre d’alerte aux tsunamis pour le Pacifique (PTWC) a précisé à 03H00 GMT que la menace de raz-de-marée était « globalement passée » pour les pays riverains de l’océan, même si de légères variations du niveau de la mer restent possibles pendant quelques heures.

« Le tsunami a eu un impact important sur le littoral nord de Nuku’alofa », la capitale des îles Tonga, « avec des bateaux et de gros rochers rejetés sur le rivage », mais aucune victime n’a été signalée dans l’archipel, a déclaré la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern.

« Nuku’alofa est couverte d’un épais nuage de cendre volcanique, mais sinon la situation est calme et stable », a ajouté Mme Ardern après être entrée en contact avec l’ambassade de son pays aux Tonga. L’archipel a cependant besoin de s’approvisionner en eau car « le nuage de cendres a provoqué une contamination ».

Des vues saisissantes prises de l’espace ont montré le moment de l’éruption vendredi du Hunga Tonga-Hunga Ha’apai, sur une des îles inhabitées des Tonga : un énorme champignon de fumée et de cendres, et une vague immédiatement déclenchée.

« C’était une énorme explosion »

Des vagues de 1,2 mètre ont déferlé sur la capitale des Tonga, où les habitants ont déclaré avoir fui vers les hauteurs, laissant derrière eux des maisons inondées, tandis que des pierres et de la cendre tombaient du ciel.

Le roi des Tonga, Tupou VI, a été évacué du palais royal de Nuku’alofa et emmené vers une villa éloignée des côtes.

La Nouvelle-Zélande va envoyer un avion militaire de reconnaissance pour survoler la région ce lundi si le nuage de cendres volcaniques le permet. La Première ministre néo-zélandaise a déclaré qu’il n’y avait « aucune éruption importante en cours » et que les cendres avaient cessé de tomber.

« C’était une énorme explosion », a expliqué au site d’informations Stuff une habitante des Tonga, Mere Taufa.  « Le sol a tremblé, la maison entière était secouée. Ça venait par vagues. Mon jeune frère pensait que des bombes explosaient près de chez nous », a-t-elle raconté. Quelques minutes plus tard, l’eau a envahi leur maison.

Onde de choc dans le monde entier

Cette éruption a déclenché des tsunamis dans le Pacifique, avec des vagues de 1,74 mètre mesurées à Chanaral, au Chili, à plus de 10.000 kilomètres de là, et des vagues plus petites observées le long de la côte Pacifique, de l’Alaska au Mexique. Des vagues d’environ 1,2 mètre ont frappé la côte Pacifique du Japon.

L’éruption a été entendue jusqu’en Alaska, a tweeté l’Institut de géophysique de l’Université d’Alaska à Fairbanks.

En Californie, la ville de Santa Cruz a été touchée par des inondations dues à un raz-de-marée généré par le tsunami, selon des vidéos partagées par le service météorologique national américain.

Jusqu’en France

L’onde de choc de l’éruption du volcan Hunga Tonga-Hunga Ha’apai dans l’archipel de Tonga s’est propagé jusqu’à la France hier en cours de soirée avec deux variations de pression bien visibles sur notre station de Paris Saint-Germain-des-Prés. Un évènement peu commun ! a tweeté Guillaume Séchet de Meteovilles.

Deux femmes noyées au Pérou

Au Pérou, deux femmes sont mortes noyées sur la plage de Naylamp à Lambayeque, dans le nord, en raison de « vagues anormales » consécutives à l’éruption aux Tonga, a annoncé dimanche le Centre national des opérations d’urgence local. La veille, le Pérou avait fermé 22 ports par précaution et la police avait indiqué avoir secouru 23 personnes sur la côte.

L’éruption a duré huit minutes

L’Institut géologique américain (USGS) a enregistré l’éruption de samedi comme équivalente à un tremblement de terre de magnitude 5,8 à une profondeur nulle.

L’éruption a duré huit minutes et a envoyé des panaches de gaz, de cendres et de fumée à plusieurs kilomètres dans les airs.

Le scientifique néo-zélandais Marco Brenna, maître de conférences à l’école de géologie de l’université d’Otago, a qualifié l’impact de l’éruption de « relativement faible », mais a déclaré qu’une autre éruption ayant un impact beaucoup plus important ne pouvait être exclue.

Le volcan sous-marin Hunga-Tonga-Hunga-Ha’apai, situé à environ 65 km de la capitale tongienne Nuku’alofa, avait émergé lors d’une éruption en 2009, et avait craché tant de gros rochers et de cendres dans l’air en 2015 qu’une nouvelle île de deux kilomètres de long sur un kilomètre de large et 100 mètres de haut s’est formée lorsqu’ils se sont déposés.

 


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