Film : Hacksaw Ridge

6 novembre 2016 19:45 Mis à jour: 7 novembre 2016 23:23

Le nouveau film Hacksaw Ridge vient marquer le retour en force de Mel Gibson, l’acteur iconique ici réalisateur comme cela fut le cas quelques fois dans le passé avec Braveheart, Apocalypto et The Passion of the Christ. Après de longues années sans une présence remarquée, il s’est à nouveau lancé dans un projet aux teintes spirituelles, toujours risqué. Nettement plus abordable que The Passion of the Christ, bien que dur pour les yeux et le cœur (surtout au deux tiers du film), Gibson propose une œuvre qui peut franchement avoir le potentiel de le refaire briller pour les décennies à venir.

Le scénario du film est basé sur une histoire vraie. Le militaire Desmond T. Doss s’est juré de ne jamais tenir une arme à feu de sa vie, à la suite de différents démêlés avec la violence dans sa jeunesse. S’enrôler dans l’armée, lors de la Seconde Guerre mondiale, en ayant cette idéologie ne pouvait pas être sans obstacle. Toutefois, sa moralité, sa volonté à contribuer au monde (à la réalité de l’époque) et son courage furent bien plus importants que ce qu’il avait entre les mains. Il avait le cœur à prendre soin des gens, ce qui s’avère tout de même fort utile sur un champ de bataille.

(Entract Films)
(Entract Films)

Ex Spider-Man, l’acteur Andrew Garfield (The Social Network, Never Let Me Go) fait profiter son charisme et son talent stupéfiant à l’œuvre de Gibson, tout en rendant un formidable hommage viscéral au véritable militaire Desmond T. Doss (qui nous a quittés en 2006). Même dans la peau de Peter Parker/Spider-Man, il était empreint d’une grande sincérité et d’une grande authenticité. Ici, il se donne à fond tantôt sur une trame dramatique, tantôt sur une trame de guerre, et toujours des éclats d’humour ici et là.

Les scénaristes de Hacksaw Ridge ont offert de beaux moments de jeu aux acteurs, notamment à Hugo Weaving (Matrix Trilogy, Oranges and Sunshine) et à Sam Worthington (Avatar, Terminator Salvation) qui sont de très bons acteurs à qui on ne donne pas souvent assez de nuances à leurs personnages.

Vince Vaughn (Delivery Man, The Cell), jouant le sergent Howell, a eu le cadeau de jouer un personnage aussi comique que sérieux. En souhaitant que ce rôle l’encourage à continuer à jouer dans des drames et autres genres plutôt que de se concentrer presque exclusivement aux films « comiques » au goût souvent douteux.

Les antagonistes de Doss possèdent tous un « bon fond » qui émerge tôt ou tard dans l’œuvre de Gibson. Doss, joué par Andrew Garfield, oblige la bonté à s’épanouir tout autour de lui, en raison de son exemple et sa constance morale élevée. Doss était connu, entre autres, pour ne pas toucher à l’alcool, à la viande, aux jeux de hasard ni de s’éprendre de plusieurs femmes. Selon M. Stan Jensen, une bonne connaissance du vrai Doss que j’ai rencontré à la première, c’était « la droiture incarnée ».

Gibson passe de manière assez drastique du drame au film de guerre. Dès cette transition entamée, le portrait réaliste nous inonde d’une violence brute et explicite, tout en s’amplifiant au fil des minutes. Plusieurs penseront qu’autant de détails, souvent perturbants et lourds pour le système nerveux humain, n’étaient pas nécessaires pour bien souligner le courage du soldat Doss. Le genre dramatique ne revient qu’à quelques instants jusqu’à la fin du long métrage.

Le réalisateur a fait le choix de prendre quelques minutes en fin de parcours pour passer du film de guerre au film documentaire où l’on apprend que cette fiction basée sur des faits vécus n’était pas si loin de la réalité vécue par Doss et ses frères d’armes.

Un film qui inspire grandement, mais qui aura aussi inspiré les militaires de partout dans le monde à promouvoir une carrière dans l’armée de leur pays. Les Chinois de Chine continentale, de leur côté, feront aussi un maximum pour mousser ce film, puisque les Américains combattent leur ennemi toujours juré, le Japon.

Boni

Magnifique hommage de l’acteur Robert Downey Jr qui demande à l’industrie du cinéma américain, mais aussi à tous et à chacun, de redonner une chance à Mel Gibson, autant comme acteur que comme réalisateur, alors qu’il sort d’une période sombre de sa vie. En anglais.

Robert Downey Jr asks forgiveness for Mel Gibson The Telegraph 

Quand ? À l’affiche dès le 4 novembre 2016

Renseignements : http://www.cinemamontreal.com/films/hacksaw-ridge-v-f-2016

 

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