François-Xavier Bellamy: « Le moyen inventé par le président de la République pour exclure du scrutin les parlementaires du RN est un précédent très inquiétant »

Photo: ERIC PIERMONT/AFP via Getty Images
Avant le vote de la loi immigration à l’Assemblée Nationale, François-Xavier Bellamy, député Les Républicains au Parlement européen affilié, s’est insurgé sur la déclaration d’Emmanuel Macron, souhaitant exclure les voix du Rassemblement national du vote en faveur de la loi.
« Ce texte sera décompté sans les voix du Rassemblement national (…) il n’y aura pas de texte s’il n’y a pas de majorité sans le Rassemblement national, cela s’appelle le sens de l’honneur », avait affirmé Gérald Darmanin, mardi 19 décembre, en défendant à la tribune de l’Assemblée nationale son projet de loi sur l’immigration.
La loi a finalement été votée avec 349 voix pour et 186 contre, laissant dire au ministre de l’Intérieur que le texte a été voté « sans les voix du Rassemblement national ».
Le président de la République a décidé purement et simplement d’annuler le suffrage des Français
Invité de BFM TV ce 20 décembre, François-Xavier Bellamy s’est élevé contre ces déclarations initiées par Emmanuel Macron lors d’une réunion à l’Élysée.
« Je suis révolté d’entendre que le président de la République, qui est le garant des institutions, explique à sa propre majorité qu’il est prêt à soutenir un texte pour qu’il soit voté au Parlement et dès demain à le faire tomber par des moyens détournés » si ce texte était voté grâce aux voix du Rassemblement national.
« Est ce qu’on se rend compte de la gravité que constitue une telle déclaration ? Cela veut dire que le président de la République a décidé purement et simplement d’annuler le suffrage des Français ? », s’est insurgé le député européen.
Rappelant qu’il n’est lui-même pas « membre ou porte-parole » du RN, François-Xavier Bellamy souligne qu’ « on a beau avoir des désaccords avec les élus du Rassemblement national, ils sont élus par les Français ! Et que celui qui considère qu’ils ne sont pas légitimes pour voter à l’Assemblée nationale, et qu’on ne doit pas prendre en compte leur vote et qu’on doit faire comme s’ils n’existaient pas, que celui-là soit le président de la République, garant de nos institutions et bien, pardonnez-moi, c’est une rupture absolument incroyable dans la vie démocratique de notre pays », a alerté le député.

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