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« Gilets jaunes »: un juge va enquêter sur les pratiques de maintien de l’ordre de l’ancien préfet de police de Paris Didier Lallement

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Le préfet de police de Paris Didier Lallement.

Photo: : FRANCOIS GUILLOT/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Un juge d’instruction va enquêter sur les pratiques de maintien de l’ordre de l’ex-préfet de police de Paris Didier Lallement, accusé par deux figures des « Gilets jaunes » de les avoir mis en danger en les empêchant de manifester à Paris fin 2019.
Les faits datent du 16 novembre 2019 à Paris. Deux organisateurs de la manifestation anniversaire des « Gilets jaunes », Priscillia Ludosky et Faouzi Lellouche, expliquent avoir été enfermés lors de cet évènement pendant trois heures dans une « nasse », une technique policière qui consiste à encercler les manifestants et les retenir dans un périmètre donné.
Retenus, les deux organisateurs n’ont pas pu manifester, ils ont déposé plainte en juin 2020 contre Didier Lallement et contre X pour « atteinte arbitraire à la liberté individuelle, entrave à la liberté de manifestation » ou « mise en danger d’autrui ».
Après un classement sans suite du parquet de Paris, une nouvelle plainte avec constitution de partie civile et des réquisitions de non-informer du ministère public, un juge d’instruction parisien a décidé le 31 août de lancer tout de même des investigations sur ces faits, qui selon lui « peuvent légalement admettre une qualification pénale ».
Victoire pour les plaignants
Me Guillaume Martine, avocat des deux plaignants, a salué « une excellente nouvelle ». « Mes clients se félicitent qu’une information judiciaire soit effectivement ouverte et puisse faire la lumière sur ces pratiques, notamment celle de la nasse », a-t-il dit.
La technique controversé de la « nasse » a été remise en question par plusieurs autorités françaises. Le Défenseur des droits a ainsi recommandé mi-2020 de mettre fin à cet « encagement » qui conduit « à priver de liberté des personnes sans cadre juridique ».