Hunter Biden a demandé 10 millions de dollars à une société liée au PCC pour un « partenariat » avec « les Biden», selon un lanceur l’alerte

Par Samantha Flom
30 juin 2023 15:55 Mis à jour: 1 juillet 2023 07:36

Hunter Biden a demandé 10 millions de dollars à une entreprise énergétique chinoise liée au Parti communiste chinois (PCC), promettant en retour des services de la part des « Biden », selon des messages WhatsApp révélés par un lanceur d’alerte.

Un résumé des messages a été publié la semaine dernière par la commission des voies et moyens de la Chambre des représentants américains dans le cadre du témoignage expurgé d’un lanceur d’alerte de l’IRS (pdf) devant la commission.

Dans son échange du 3 août 2017 avec Gongwen « Kevin » Dong, cadre de CEFC China Energy, Hunter Biden a adopté un ton exaspéré, manifestement mécontent des marchandages de Kevin Dong sur la rémunération.

« C’est très simple », écrit-il. « Un budget de 10 millions d’euros par an à utiliser pour promouvoir les intérêts de l’entreprise commune. Ce passage à 5 millions est totalement nouveau pour moi et n’est évidemment pas acceptable ».

L’entreprise dont ils parlaient était probablement SinoHawk LLC, une société américaine constituée par Ye Jianming, Hunter Biden, James Biden et Tony Bobulinski, James Gilliar et Rob Walker, des associés de Biden.

Hunter Biden a ensuite expliqué comment les dépenses seraient déterminées par son cabinet, Owasco P.C., en consultation avec Hudson West III, une société qu’il a cofondée avec Ye Jianming, fondateur de la CEFC et président de sa filiale, China Energy Fund Committee.

« Si le président n’estime pas que cette relation vaut au moins 5 millions d’euros, je ne comprends pas », a-t-il écrit, demandant que la question de la rémunération soit « réglée ce soir » et que l’on aille de l’avant.

« Je suis fatigué de cette situation, Kevin », a-t-il ajouté. « Je peux gagner 5 millions de dollars dans n’importe quel cabinet d’avocats en Amérique. Si vous pensez qu’il s’agit d’une question d’argent, ce n’est pas le cas. Les Biden [sic] sont les meilleurs que je connaisse pour faire exactement ce que le président attend de ce partenariat. S’il vous plaît, ne nous disputons pas pour des cacahuètes ».

Epoch Times a contacté l’avocat de Biden.

Des participations dans SinoHawk

Formée par un réseau de sociétés, SinoHawk était détenue à moitié par Hudson West IV, une société à responsabilité limitée contrôlée par Ye Jianming, et à moitié par Hunter Biden et ses partenaires par l’intermédiaire de Oneida Holdings LLC.

Selon des textes envoyés en octobre 2017 par Hunter Biden à son partenaire de l’époque, Tony Bobulinski, il entretenait une relation intime avec Ye Jianming.

« J’ai parlé régulièrement au président », a-t-il déclaré. « J’ai été son premier invité dans son nouvel appartement, il m’a préparé le déjeuner lui-même et nous avons mangé ensemble dans la cuisine. »

Hunter Biden a ajouté que Ye Jianming l’avait engagé comme son avocat aux États-Unis et qu’il aidait le président à régler « un certain nombre de problèmes personnels », notamment les visas du personnel et « des questions plus délicates ».

Tony Bobulinski, le PDG de SinoHawk, a passé des mois à essayer de comprendre pourquoi Ye Jianming n’avait pas viré les 10 millions de dollars promis sur le compte de la société. Lors de l’échange, il a demandé à Hunter Biden s’il avait abordé la question avec Ye Jianming.

Hunter Biden, faisant référence à diverses « affaires » sur lesquelles Tony Bobulinski était censé travailler, a confirmé qu’il n’en avait pas discuté avec Ye Jianming. Il a ajouté qu’il avait supposé que Tony Bobulinski « n’était plus intéressé car nous ne nous étions pas parlé depuis longtemps ».

Tony Bobulinski, mécontent de cette réponse, a rétorqué : « J’ai perdu tout intérêt? Vraiment? Ils étaient censés verser 10 millions de dollars américains sur des comptes Sinohawk. Tu sais ça, donc très peu pour moi, ce genre de jeux ! »

Localisation des fonds manquants

En 2020, une enquête sénatoriale menée par les républicains sur les relations d’affaires de Hunter Biden a révélé qu’il avait travaillé avec avec plusieurs ressortissants chinois liés au gouvernement communiste chinois et à l’Armée populaire de libération, dont Ye Jianmin et Kevin Dong.

Selon le rapport du Sénat (pdf), quelques jours seulement après l’échange de messages WhatsApp entre Hunter Biden et Kevin Dong, Hudson West III a reçu un virement de 5 millions de dollars de la part de CEFC Infrastructure Investment.

« À partir du 8 août, le jour même où les 5 millions de dollars ont été reçus, et jusqu’au 25 septembre 2018, Hudson West III a envoyé des paiements fréquents à Owasco, l’entreprise de Hunter Biden », note le rapport. « Ces paiements, décrits comme des frais de consultation, ont atteint 4.790.375,25 dollars en un peu plus d’un an. »

En septembre 2017, Hunter Biden et Kevin Dong ont demandé une ligne de crédit. Les cartes de crédit liées aux comptes seraient plus tard utilisées par Hunter Biden, son oncle James Biden et la femme de James Biden, Sara Biden, pour acheter 100.000 dollars d’articles de luxe, y compris des billets d’avion et des produits Apple.

Des années plus tard, lorsque Tony Bobulinski a appris l’existence de ces paiements, il s’est emporté contre James Biden par texto.

« J’espère que vous et votre famille allez bien, que vous êtes en sécurité et en santé. Vous pouvez imaginer mon choc en lisant le rapport publié hier par le comité sénatorial. Le fait que vous et HB mentiez à Rob, James et moi tout en acceptant 5 millions de dollars de Cefc est exaspérant », a déploré Tony Bobulinski, en utilisant les initiales de Hunter Biden.

« Et très décevant au vu des années de travail que James, Rob et l’équipe ont investies pour faire avancer les choses ». Depuis, Tony Bobulinski est devenu un témoin clé dans les enquêtes sur les affaires de la famille Biden.

La semaine dernière, le département de la Justice a annoncé que Hunter Biden plaiderait coupable de deux délits fiscaux pour ne pas avoir payé ses impôts.

Il a également été accusé d’un délit de possession illégale d’une arme à feu en tant que consommateur de drogues illicites, mais il participera à un programme de détention provisoire afin d’éviter une condamnation pour ce chef d’inculpation.

L’accord sur le plaidoyer n’entraînera probablement pas de peine de prison.

Ivan Pentchoukov et Seamus Bruner ont contribué à cet article.

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