Arizona : les autorités frontalières enregistrent une baisse spectaculaire du nombre de décès et des opérations de sauvetage

Le mur frontalier le long de la route du canal à Yuma, en Arizona, ne montrait aucun signe d'activité des migrants le 23 janvier 2025.
Photo: Allan Stein/Epoch Times
Les opérations de sauvetage et les décès d’immigrants clandestins dans le secteur de Yuma de la patrouille frontalière américaine ont diminué de près de 80 % par rapport à la même période l’année dernière, ont annoncé le 25 avril des responsables du service des douanes et de la protection des frontières (Customs and Border Protection, CBP).
L’agent de patrouille en chef du secteur de Yuma, Justin De La Torre, a déclaré lors d’une conférence de presse à Yuma, en Arizona, que pour l’année fiscale 2025, ses agents ont jusqu’à présent effectué 19 sauvetages et enregistré un seul décès.
Cela représente une baisse de 79 % par rapport aux 89 opérations de sauvetage et aux 6 décès enregistrés par les agents au cours de la même période l’année dernière.
Cette diminution s’inscrit dans la tendance générale à la baisse des arrestations d’immigrants illégaux à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Alors qu’en mai 2022, les agents du secteur de Yuma ont procédé à plus de 3000 arrestations, ce nombre est tombé à 186 en mars, avec 160 entrées illégales répertoriées, selon M. De La Torre.
« Nous pensons que les personnes qui venaient auparavant ici pour des raisons économiques ont compris que ce n’était pas la bonne façon de faire, car nous avons constaté une réduction drastique du nombre de personnes qui arrivent pour ces raisons », a-t-il indiqué.
Il a attribué ce changement à un renversement de politique majeur : la fin de la politique dite de « capture et remise en liberté ».
« Nous ne remettons plus les personnes arrêtées en liberté aux États-Unis avant la décision de leur audience d’immigration », a souligné M. De La Torre.
Quant à la baisse du nombre de décès, il l’a attribuée au programme Missing Migrant (Migrant disparu) du CBP, lancé en 2017, qu’il a décrit comme un « programme d’intervention basé sur la technologie qui améliore les chances de survie des personnes perdues dans le désert ».
Il a noté que le secteur de Yuma dispose de 24 balises de sauvetage et de 124 panneaux de sauvetage disséminés dans le désert, qui indiquent les coordonnées de la personne qui les regarde et les instructions pour appeler le 911 et obtenir de l’aide.
Bien que le nombre de passages illégaux ait considérablement diminué, M. De La Torre a mentionné que ses agents voyaient encore des personnes – principalement des adultes seuls possédant un casier judiciaire – tenter d’entrer illégalement dans le pays « à travers des terrains éloignés et dangereux ».
Il a lancé un avertissement à ces personnes : « Il n’est pas raisonnable de risquer votre vie en passant par des organisations criminelles pour entrer clandestinement sur le territoire américain. Perdre la vie ou être exploité pour venir aux États-Unis n’en vaut pas la peine. »
Des représentants du Mexique, du Guatemala, de l’Équateur, de la Colombie et du Pérou ont participé à la conférence de presse.
Juan Pablo Valdivieso, ambassadeur et consul général de l’Équateur, a souligné l’importance de la coopération transnationale pour contrecarrer les organisations criminelles qui se livrent au trafic d’êtres humains et de drogues dans tout l’hémisphère occidental.
M. Valdivieso a rappelé que 15 jours auparavant, le gouvernement équatorien avait incinéré 340 tonnes de cocaïne saisies au cours des mois précédents.
Le trafic de drogue, a-t-il dit, rapporte à ces organisations criminelles « beaucoup d’argent, plus que nous ne pouvons l’imaginer ».
Il a ajouté qu’il en allait de même pour la traite des êtres humains, qui entraîne « beaucoup de souffrance pour les personnes qui risquent leur vie et pour leur famille qui ne savent pas ce qui se passe, ce qui leur est arrivé ».
Concluant son intervention en espagnol, M. Valdivieso a fait l’éloge du programme du CBP « Missing Migrant » pour les vies qu’il a permis de sauver, « des vies qui ont une valeur inestimable pour leurs familles ».

Samantha Flom est une journaliste politique freelance au service d’Epoch Times. Diplômée de l'université de Syracuse, elle a une formation en journalisme et en technique de communication des ONG.
Articles actuels de l’auteur









