Interpellé par une patrouille de police, un livreur fait un malaise cardiaque et décède 2 jours plus tard

Par Emmanuelle Bourdy
6 janvier 2020 00:49 Mis à jour: 6 janvier 2020 09:00

Lors d’un contrôle de police ce vendredi quai Branly (VIIe), Cédric Chouviat, un livreur âgé de 42 ans, a été victime d’un accident cardiaque. Transféré à l’hôpital Georges-Pompidou, il est décédé ce dimanche matin. Sa famille ne veut pas en rester là.

Ce vendredi 3 janvier, peu après 9h30, Cédric Chouviat, qui circulait en scooter, a été arrêté par une patrouille de police. Il roulait visiblement avec un téléphone dans la main gauche, selon des sources policières, ainsi que l’a rapporté Le Parisien. Le contrôle, qui a eu lieu à l’angle de l’avenue de Suffren et du Quai Branly, avait mal tourné. Des insultes avaient été échangées entre les différents protagonistes. Cédric avait cherché à filmer la scène à deux reprises, mais l’un des policiers l’avait repoussé.

A un moment donné, les agents ont remarqué que le visage de l’homme qu’ils venaient de menotter était devenu bleu. Cédric Chouviat était en train de faire un malaise cardiaque. Les forces de l’ordre ont tenté de le réanimer en effectuant un massage cardiaque, dans l’attente des secours. Dès l’arrivée de ceux-ci, Cédric a été transféré à l’hôpital Georges-Pompidou (XVe) dans un état critique. Il a alors été placé sous respirateur.

Son pronostic vital étant engagé lors de son admission à l’hôpital, il n’a pas pu être sauvé. C’est à 3 h 30, ce dimanche matin, que Cédric Chouviat y est décédé.

Afin de déterminer les circonstances exactes au moment des faits, une enquête de l’IGPN (l’Inspection générale de la police nationale) est en cours.

La famille de la victime envisage de déposer plainte. Elle souhaite éclaircir les circonstances lors de cette interpellation qui a viré au drame. Cédric Chouviat était père de cinq enfants. Ancien joueur de football, son demi-frère n’est autre que l’ex-international Marvin Martin.

L’avocat de la famille, Maître Alimi, précise certains faits : «Il est probable que le cerveau de Cédric n’ait pas été suffisamment oxygéné pendant quelques minutes, ce qui ouvre plusieurs hypothèses, comme un plaquage ventral, ou une clé d’étranglement.»

Il renchérit : «Nous avons toutes les raisons de croire, en tout cas, qu’il ne s’agit pas d’un arrêt cardiaque spontané, mais provoqué. L’autopsie qui va être pratiquée nous permettra d’en savoir plus, et notamment si les policiers sont à l’origine de ce drame. Cédric souffrait certes d’hypertension artérielle, mais il n’avait jamais eu le moindre malaise cardiaque de quelque nature que ce soit».

Un appel à témoins est actuellement diffusé sur les réseaux sociaux, le but étant de recueillir des témoignages au moment des faits.

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