Journalistes convoqués à la DGSI : « Le gouvernement n’y est pour rien », assure Macron

24 mai 2019 18:16 Mis à jour: 25 mai 2019 07:54

Emmanuel Macron a affirmé vendredi que le gouvernement n’était « pour rien » dans la convocation d’une journaliste du Monde par la DGSI, mais qu’il fallait « protéger toutes les libertés », celle de « la presse » comme celle « des individus ».

Interrogé sur cette affaire par le youtubeur Hugo Travers, le chef de l’État a souligné que ce n’était « pas l’État » qui avait « porté plainte » à la suite de la publication d’articles du Monde portant sur les affaires d’Alexandre Benalla et citant le nom d’un sous-officier de l’armée de l’air, Chokri Wakrim.

« C’est cette personne qui appartient aux forces spéciales, et qui donc mène une activité confidentielle et dangereuse » qui « a porté plainte en disant : « on met mon nom en danger en disant ça ». Et c’est le procureur qui a demandé aux services que soient auditionnés ces journalistes pour cette personne », a expliqué Emmanuel Macron.

« Ce n’est pas une décision que j’ai prise, le gouvernement n’y est pour rien, mais il faut protéger toutes les libertés, la liberté de la presse, mais la liberté des individus aussi », a-t-il ajouté.

La convocation de la journaliste Ariane Chemin à la DGSI, qui fait suite à celle de sept autres journalistes du site Disclose, de Radio France et de l’émission « Quotidien » de TMC, ayant pour point commun d’avoir enquêté sur l’utilisation d’armes françaises au Yémen, a soulevé une vague de protestations de journalistes et de personnalités politiques, qui y voient une atteinte à la liberté de la presse et au droit d’informer.

D. S avec AFP

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.