La commémoration du 20 juillet et sa signification pour l’Occident

Par John A. Deller
21 juillet 2023 09:54 Mis à jour: 21 juillet 2023 09:54

Aujourd’hui, la persécution du Falun Gong en Chine est largement connue en Occident, mais cette année, le 20 juillet marque le 24e anniversaire du début de la campagne brutale menée par le Parti communiste chinois (PCC) pour faire disparaître le Falun Gong en Chine.

Toutefois, la signification de cette persécution et son impact sur les libertés démocratiques occidentales sont peut-être moins bien compris.

Le Falun Gong (également appelé Falun Dafa) a été présenté au public en Chine par M. Li Hongzhi en mai 1992. Il s’agit d’une pratique spirituelle relevant de la tradition bouddhiste et fondée sur les principes de vérité, compassion et tolérance (Zhen 真, Shan 善, Ren 忍 en chinois). En 1998, plus de 100 millions de personnes à travers la Chine avaient bénéficié d’une amélioration de leur santé et de leur moralité grâce au Falun Gong.

La réponse du PCC à cette pratique en plein essor a été de l’interdire dès le 20 juillet 1999. Le PCC a voulu détruire le Falun Gong parce qu’il réveillait les fondements spirituels et moraux du pays, qui avaient été anéantis pendant la révolution culturelle.

Le PCC a encouragé et récompensé les fonctionnaires qui « excellaient » dans la mise en œuvre du génocide du Falun Gong et a menacé ceux qui n’y parvenaient pas, ce qui a conduit à la dégradation de la gouvernance et de la moralité en Chine.

Les méthodes de torture physique et psychologique infligées aux pratiquants du Falun Gong depuis 1999 ont été reprises par des fonctionnaires expérimentés du parti pour persécuter les Tibétains, les Ouïghours, les chrétiens et, aujourd’hui, les habitants de Hong Kong.

Le PCC utilise également sa puissance économique pour inciter ou forcer d’autres pays à garder le silence sur la persécution du Falun Gong, ce qui a eu pour effet de subordonner les droits de l’homme aux intérêts commerciaux et économiques.

Le PCC a également diffusé sa propagande anti-Falun Gong à l’étranger, de sorte que certains universitaires et fonctionnaires occidentaux suivent les faux narratifs du PCC.

Le mépris du PCC pour les accords internationaux et l’État de droit a créé des forces de marché hostiles, voire criminelles, qui ont eu un impact sur les industries du monde entier.

En résumé, la persécution incontrôlée contre le Falun Gong a porté atteinte à la société chinoise et favorisé la corruption et la malhonnêteté, tout en exportant l’influence du PCC pour spolier les nations et porter atteinte à la moralité et à l’éthique partout dans le monde.

Des Falun Gong pratiquent le cinquième exercice (La méditation) au Queen’s Park de Toronto, le 15 juillet 2023. Plus tard dans la journée, des centaines de pratiquants ont participé à une manifestation suivie d’un défilé dans le centre-ville, appelant le régime chinois à mettre fin à la persécution de cette pratique spirituelle. (Evan Ning/Epoch Times)

Défendre la liberté de croyance

Au début de la persécution, les pratiquants du Falun Gong ont défendu leur droit à la liberté de croyance. Ils n’ont pas lutté contre le communisme. Ils travaillaient et vivaient tous dans cette société.

Mais les pratiquants savaient que les principes Zhen, Shan, Ren étaient fondamentalement bons – bons pour eux-mêmes, pour leur changement de comportement, pour leur famille, pour leur lieu de travail et pour la société. Ils ont défendu leurs droits en demandant au PCC de leur permettre de pratiquer le Falun Gong, comme l’a montré le rassemblement de Zhongnanhai le 25 avril 1999.

Mais ils ont rapidement réalisé que l’idéologie du PCC était bien ancrée dans la société et ont pris conscience de la nature malsaine de la propagande communiste qu’ils avaient assimilée au fil des décennies. Ce processus a été facilité par la publication en novembre 2004, dans l’édition en langue chinoise du journal Epoch Times, des Neuf commentaires sur le parti communiste.

Le seul moyen de faire respecter leur droit à la liberté de croyance et de protéger ce droit pour tous les autres Chinois, et même pour les peuples du monde entier, était d’exposer la véritable nature du PCC.

Aujourd’hui, plus de 415 millions de personnes se sont retirées du Parti communiste chinois ou de ses outils d’endoctrinement politique affiliés, la Ligue de la jeunesse communiste et les Jeunes pionniers.

Réponse au prélèvement forcé d’organes en Chine

Le Parti communiste chinois (PCC) a créé une Chine où militaires et médecins collaborent pour sélectionner et tuer des citoyens et vendre leurs organes à des fins lucratives. Un régime qui méprise à ce point la vie humaine représente un danger extrême pour le monde entier.

Les démocraties occidentales peuvent dénoncer ces atrocités et éviter de se rendre complices des pratiques chinoises de prélèvement illicite d’organes en adoptant une législation nationale appropriée.

Le 14 juin 2023, Scott Perry, membre du Congrès américain, a présenté le projet de loi HR 4132 Falun Gong Protection Act, qui prévoit des sanctions contre le prélèvement forcé d’organes en République populaire de Chine (pdf).

Le 27 mars 2023, la Chambre des représentants des États-Unis a adopté le projet de loi HR 1154-Stop Forced Organ Harvesting Act of 2023, dont l’auteur est le membre du Congrès Chris Smith, pour lutter contre le Parti communiste chinois qui tue et vole des organes, notamment, aux Ouïghours, Tibétains et, majoritairement, aux pratiquants du Falun Gong (pdf).

Des Falun Gong lors d’une reconstitution des prélèvements forcés d’organes effectués par le Parti communiste chinois sur les pratiquants du Falun Gong, au cours d’un rassemblement à Taipei (Taïwan), le 23 avril 2006. (Patrick Lin/AFP via Getty Images)

Le projet de loi canadien S-223 – « Loi modifiant le code pénal et la loi sur l’immigration et la protection des réfugiés » (trafic d’organes humains) prévoit de nouvelles dispositions relatives au trafic d’organes humains et l’interdiction d’entrée sur le territoire des personnes impliquées dans le trafic d’organes humains.

En 2022, la loi britannique sur les soins de santé a été modifiée pour inclure des infractions extraterritoriales concernant le commerce d’organes destinés à la transplantation.

En juin 2023, le sénateur australien Dean Smith a présenté le Migration Amendment (Overseas Organ Transplant Disclosure and Other Measures) Bill 2023, qui prévoit de fournir des informations sur les personnes entrant en Australie qui ont bénéficié d’une transplantation d’organe et de refuser l’entrée aux personnes considérées comme impliquées dans le trafic d’organes humains.

Le rôle permanent des démocraties libérales occidentales dans la défense du caractère sacré de la vie humaine et des droits de l’homme inaliénables va de pair avec ces processus internes.

Le communisme soviétique : une approche applicable à la Chine d’aujourd’hui

L’ancien président des États-Unis, Ronald Reagan, est connu pour sa foi chrétienne inébranlable. Dans les années 1980, il a forgé un partenariat fructueux avec le pape Jean-Paul II afin d’aider à mettre fin au communisme en Pologne.

Un garçon regarde une figure peinte aux couleurs de l’Ukraine sur le monument de l’armée soviétique dans le centre de Sofia, le 23 février 2014. (NIKOLAY DOYCHINOV/AFP via Getty Images)

Dans une interview accordée à l’Institut Hoover en mars 2023, à propos de son livre « The Peacemaker : Ronald Reagan, The Cold War, And The World On The Brink » [Le pacificateur : Ronald Reagan, la guerre froide et le monde au bord du gouffre], Will Inboden a cité les propos de M. Reagan : « Comment un système qui consacre autant de ressources à l’élimination et à la persécution de la foi religieuse peut-il continuer d’exister ? »

M. Reagan faisait bien sûr référence au communisme soviétique.

M. Inboden a également noté que les présidents américains de la guerre froide « avaient considéré le communisme soviétique comme un défi à gérer ou à contenir. Reagan a inversé la tendance, il a considéré la guerre froide comme une bataille d’idées, et il a vu dans le communisme soviétique un concept infâme à vaincre, plutôt qu’un rival géopolitique à gérer ».

Il a également expliqué que lorsque M. Reagan a qualifié l’Union soviétique de « foyer du mal dans le monde moderne », il s’agissait d’une décision délibérée et calculée.

M. Inboden a déclaré : « Cela fait partie de l’offensive soutenue qu’il a menée dans la bataille des idées pour mettre en lumière la vérité, la méchanceté, les déprédations du communisme soviétique et la voie royale du monde libre. Dans ce cadre, il a utilisé un langage très direct et sans fard pour condamner les iniquités de l’Union soviétique ».

L’approche de M. Reagan offre aux démocraties libérales occidentales une stratégie claire, mais pacifique, pour mettre à nu le régime communiste chinois.

Les pratiquants du Falun Gong ont vu dans le PCC une entité malfaisante qui ne peut être gérée, mais seulement dissoute.

Lorsque le peuple chinois cessera d’accepter les mensonges qui le cautionnent et que l’Occident arrêtera de l’encourager et commencera à le dénoncer, le PCC se désintégrera et une nouvelle Chine verra le jour.

Le 20 juillet est l’occasion de rappeler l’engagement des pratiquants du Falun Gong à défendre la moralité et la bienveillance en Chine, non seulement pour le peuple chinois, mais aussi pour le monde entier.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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